Drame familial

THE WEATHER MAN

Gore Berbinski (USA 2005 - distributeur : UIP)

Nicolas Cage, Michael Caine, Hope Davis

101 min.
23 novembre 2005
THE WEATHER MAN

La relation père-fils a été, cette année, un carrefour cinématographique auquel se sont intéressés plusieurs cinéastes (Wenders dans « Don’t come knocking », Jarmush et son « Broken flowers »)

Le sujet n’est donc pas très original mais la façon dont il est ici recadré dans une crise d’identité existentielle dynamise, avec une étrange douceur, le propos.

Dave Spritz est un présentateur de météo sur une chaîne de TV régionale. Il accomplit son travail sans entrain ni conviction. Sa vie familiale est un échec.
Comme fils, époux ou père il n’arrive pas à établir un contact affectif satisfaisant avec ses proches.

Nicolas Cage, dans un registre proche de celui de « Leaving Las Vegas » rend très crédible le chemin entrepris par ce quadra mal dans sa peau, dépressif, pour recentrer sa vie et ce sans effets de manche, sans recours aux gadgets habituels du cinéma US (violence, sexualité, grossièreté), mais avec une lenteur de plus en plus déterminée et bien ciblée (métaphorisée par l’apprentissage du tir-à-l’arc)

Une dose également répartie de drôlerie, d’amertume et de tendresse enserre le film d’une
sensible humanité renforcée par la présence d’un Michael Caine au jeu particulièrement nuancé.

Même pour les météorologues (qui ne sont pourtant pas tous des lecteurs de la Comtesse de Ségur) l’adage « Après la pluie le beau temps » peut valoir son pesant de sens. (m.c.a)