Action
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UNSTOPPABLE

Tony Scott (USA 2010)

Rosario Dawson, Denzel Washington, Chris Pine

95 min.
10 novembre 2010
UNSTOPPABLE

« Unstoppable » ou de l’intérêt de rompre avec de mauvaises habitudes.

Celles de dédaigner des films sous prétexte qu’ils sont d’un genre mineur. Alors que le genre importe peu quand la qualité est au rendez-vous.

Qualité faite ici de cohérence entre une histoire simple et efficace et la forme bigrement musclée de la raconter.

Cohérence et harmonie entre le brio d’une mise en scène adrénalisante et un scénario dont le rythme trépidant est à l’unisson d’un train fou, rempli de produits chimiques que des cheminots, tels de vaillants cow-boys ou d’intrépides GI, vont tenter d’arrêter.

Bourré d’énergie, « Unstoppable » est un film d’action qui emporte le spectateur sur les chemins ballastés d’une Pensylvannie en proie à l’angoisse d’un désastre ferroviaire annoncé.

Annoncé et redouté comme l’est la perspective d’un enlisement de la classe ouvrière locale dans une paupérisation activée par la rapacité d’une poignée d’actionnaires dont l’incapacité à faire face au danger contraste avec le courage de ceux qui, au mépris des ordres qui leur ont été donnés, vont se lancer à la poursuite de la rame sans pilote.

Le train a souvent été mis à l’honneur au cinéma. Avec noblesse dans « High noon » de Fred Zinneman, avec brutalité dans « Runaway train » de Andrei Konchalovsky, avec magie dans « Un soir, un train » d’André Delvaux, avec burlesquerie dans « The Genéral » de Buster Keaton & Clyde Bruckman, avec minutie vengeresse dans « Murder on the Orient Express » de Sydney Lumet.

 

Dans « Unstoppable » c’est la vitesse qui fait la prouesse. Vitesse d’un convoi d’une part et exigence de rapidité de réaction de ceux qui ont pris en charge le défi de l’arrêter d’autre part.

Il existe un autre atout à la réussite de ce film vombrissant : Denzel Washington.

Dont le sourire est incontestablement le pendant masculin de celui d’Annette Bening qualifié de « plus beau sourire de tout le cinéma » par la Présidente de CinéFemme lors de sa chaleureuse présentation du coup de cœur de ce mois de novembre « Mother & child ».

Le jour où ces deux-là seront réunis à l’écran, l’effet Colgate prendra tout son sens. (mca)