Bof ...
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LES SCHTROUMPFS

Raja Gosnell (USA 2011)

Jayna Mays, Sofia Vergara, Neil Patrick Harris, Hank Azaria

104 min.
3 août 2011
LES SCHTROUMPFS

Beware and be aware.

Prendre garde et être conscient.

Il avait raison Frédéric Sojcher lorsque dans son réjouissant « Hitler à Hollywood » il recommandait de rester vigilant et de ne pas céder à la déferlante des films formatés US.

Déferlante concertée, stratégisée dans le but d’élaguer le 7ème art européen de ses branches les plus typiques et originales.

Avec « Les Schtroumpfs » le pari est tenu. Le rouleau compresseur est en route. Pour aplatir et vider une œuvre, celle de Peyo, de sa personnalité en en faire un produit.

Un truc, un machin vampirisé. Calibré non pour respecter l’univers mis au point par un auteur mais pour l’ajuster à ce moule aux contours indéfinis que la fille du créateur (pourquoi doit-on si souvent être trahi par les siens ?) appelle « la modernité » et ses nécessités .

Nécessités essentiellement commerciales dont un placement de produits à faire pâlir d’envie la série des James Bond et une volonté de marketing qui mettent mal à l’aise

Et donnent envie, pour éviter la lobotomisation non consentante, de quitter la salle de cinéma au profit de sa bibliothèque.

Et s’y réjouir d’y retrouver, un peu démantibulés à force d’avoir été lus et relus, les albums qui nous avaient enchantés par une fraîcheur et une spontanéité.

Desquels était banni l’effet « Starbuck » (*) - uniformiser pour rentabliser.

Alors schroumpfera ou schroumpfera pas ? A chacun de décider. (mca)

(*) du nom de cette chaîne de cafés qui envahit la planète en développant partout les mêmes concepts de décors, d’emballage, de produits, de paroles d’accueil et même de sourires.