THE HUNGER GAMES

Dans une nation nommée Panem, en guise de punition pour une rébellion passée, 12 villes pauvres (nommées districts) doivent chaque année envoyer deux tributs (entre 12 et 18 ans) aux Hunger Games (*) de la riche capitale : une institution télévisée dans laquelle s’entretuent publiquement, dans une arène, 24 adolescents, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’un.

L’histoire, qui s’inspire ( et copie parfaitement) le best seller éponyme de Suzanne Collins, mérite le détour de la réflexion. La télévision, digne héritière des jeux de la Rome Antique, un divertissement berçant en guise de stratégie politique et de manipulation idéologique : une (science-)fiction ?

The Hunger Games parvient à rester fidèle au livre, tout en tirant parti du medium cinématographique  : un montage suranné, artificiel du pouvoir imposé contraste avec l’aspect plutôt documentaire du quotidien et des (menues) parenthèses de liberté que l’héroïne, Katniss Everdeen, parvient à s’y dénicher. Le film a l’avantage de ne pas tomber dans les travers qu’il dénonce : ici pas de gore ( pourtant si facile), pas de glorification de la violence, mais pas de minimisation de la souffrance non plus (et dans combien de films hollywoodiens l’affamé a-t-il vraiment l’air d’avoir faim ?).

Ne vous laissez pas berner par une promotion ciblant à priori l’adolescent moyen, The Hunger Games est un film certes divertissant et émouvant, mais aussi intéressant. Notons cependant qu’il n’apporte rien de plus que son roman-source.
Que tous ceux que la lecture fatigue, ou que la comparaison intéresse ( et, bien entendu, aussi, tous les fanatiques qui dorment la tête collée contre l’ouvrage) n’hésitent pas à se rendre au cinéma.

(Aurélie Waeterinckx)

(*) Littéralement : " les jeux de la faim ".