Les brèves des Festivals

FESTIVAL DE CANNES 2015 (Partie 1)

Christie Huysmans
4 juin 2015
FESTIVAL DE CANNES 2015 (Partie 1)

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Du 13 au 24 mai dernier se tenait
le Festival de cinéma le plus glamour et le plus attendu de la planète. Si son
film d’ouverture, la Tête Haute ( lire notre chronique ),
était à la mesure du prestige de l’événement, la sélection officielle de cette
68ème édition en a laissé plus d’un circonspect, et ce, même sous le
soleil de l’Hexagone. Quant à son Palmarès, très franco-français, il n’est ni
plus ni moins que très décevant et n’a d’ailleurs pas manqué d’être conspué par
une presse française, pourtant habituellement très chauvine à l’égard de sa
propre production. En boudant majestueusement Mia Madre de Nanni Moretti et
Youth de Paolo Sorrentino, le Jury présidé par les frères Coen n’a pas rendu
honneur à deux films qui méritaient pourtant amplement de figurer parmi les
lauréats. Par ailleurs, si dans la
minute qui suivait la proclamation du Palmarès, la classe politique française
(vraisemblablement peu cinéphile) s’est empressée de pousser son cocorico
national, force est de souligner que celle-ci ne redoute pas le paradoxe en
s’enorgueillissant d’un cinéma qui goudronne le pays des Lumières. 
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ;
lang="FR-BE"> 
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ;
lang="FR-BE">COMPÉTITION
"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> 
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">DHEEPAN : UNE PALME
D’OR ET A DEEP PAN(NE)
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Sorti du chapeau tel
un mauvais tour de magie, Dheepan de
Jacques Audiard, s’est vu accorder la Palme d’Or devant un parterre de critiques
médusés. Nonobstant les qualités de son réalisateur qui s’était vu attribuer le
Grand Prix du Jury en 2009 pour Un
Prophète
, Dheepan n’était pas le
film le plus frappant de la compétition et il ne peut d’ailleurs pas non plus
être considéré comme le meilleur long-métrage de la filmographie d’Audiard. Si
l’on peut concéder que Dheepan tient
ses promesses durant une petite quarantaine de minutes, la suite s’essouffle en
clichés et se clôt sur une panne sèche côté inspiration. Même si le propos de
départ ne manque pas d’intérêt (un réfugié tamoul tâchant de trouver exil sur
la terre promise française), la représentation de la banlieue s’apparente à un
remake inabouti de La Haine . Audiard démontre à sa façon que la France
traine toujours comme une vieille casserole l’image déplorable de sa banlieue
et que le pays des droits de l’homme n’est plus l’Eldorado européen, mais quid ? mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">LE
FILS DE SAUL : LE FILM CHOC DU FESTIVAL
"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Premier long-métrage
du jeune réalisateur hongrois László Nemes, Le
Fils de Saul
 fut sans nul doute le
plus impressionnant des films de la compétition. Impressionnant non seulement
par le choix périlleux de son sujet (la très controversée représentation de la
Shoah au cinéma) mais aussi par la qualité exceptionnelle et le parti pris immersif
de sa mise en scène. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">C’est caméra à
l’épaule et sans complaisance esthétisante que László Nemes a décidé de suivre
Saul Ausländer (incarné par l’écrivain et poète hongrois Geza Röhrig), un
membre du Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs enrôlés de force pour
aider les nazis dans leur plan d’extermination mais promis à la même exécution
que leurs pairs. Tandis qu’il est chargé d’évacuer les corps qui viennent de
sortir de la chambre à gaz pour les conduire au four crématoire, Saul découvre
le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il croit reconnaître son fils.
Alors que certains membres du Sonderkommando préparent une révolte, Saul n’a
qu’une seule idée en tête : sauver le corps de l’enfant des flammes et lui
offrir une sépulture digne de ce nom. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">En suivant pas à pas
son protagoniste avec un réalisme brut et en laissant peu d’espace visuel à
l’horreur qui l’encercle, le réalisateur saisit littéralement le spectateur au
collet et l’immerge avec une poigne infernale dans un univers qui a piétiné
l’âme de l’humanité et dont l’évocation nous amène toujours au bord de la
nausée. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">La puissance
oppressante du Fils de Saul , couronné
du Grand Prix du Jury, tient sans aucun doute à sa force suggestive car László
Nemes se garde bien de tout voyeurisme morbide. Les arrière-plans sont floutés,
le vaste horizon de l’immonde se déroule la plupart du temps hors champ (à
l’exception d’une scène d’exécution particulièrement marquante) ; le
nauséabond suinte dans l’allusion aux odeurs, et la violence psychique et
physique se révèle à travers une maîtrise sonore qui n’est ni plus ni moins
qu’extraordinaire. Chacun conservera notamment en mémoire cette scène où la
caméra s’attarde sur son protagoniste, figé au côté de la porte de la chambre à
gaz de laquelle se font entendre de manière insoutenable les hurlements et les
interminables soubresauts des juifs à l’agonie. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">En prenant le parti
de focaliser son cadre sur ce père en quête d’une sépulture pour son fils, le
cinéaste s’accroche au regard et aux mouvements d’un homme dont la survie n’est
pas tant d’échapper à une mort programmée que de conserver intactes les
quelques fragments d’humanité que la machine génocidaire nazie n’est pas
parvenue à anéantir. Placé à la hauteur d’un homme continuellement en mouvement
et dont les yeux ne peuvent décemment s’attarder sur l’innommable, le
spectateur est littéralement aspiré par l’infatigable lutte morale et mentale
d’un être encore humain dont le visage fermé et les assourdissants silences
nous disent : « N’oubliez pas que
cela fut, Non, ne l’oubliez pas : Gravez ces mots dans votre cœur.
 » mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Film viscéral à
l’atmosphère suffocante, le Film de Saul
a assurément gravé dans notre mémoire des sons et des images que l’on ne peut
oublier et il est sans doute désormais au cinéma ce que Si c’est un homme de Primo Levi est à la littérature. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">LA
LOI DU MARCHÉ : UNE PALME HAUTEMENT MÉRITÉE POUR VINCENT LINDON
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Seul prix totalement
incontesté au Palmarès francophile : la palme d’interprétation masculine
décernée à Vincent Lindon dans La Loi du
Marché
. Si certains éléments du film réalisé par Stéphane Brizé pourraient
donner lieu à une appréciation mitigée, la prestation de l’acteur français ne
peut quant à elle qu’être applaudie tant ce dernier incarne son rôle avec une
rare virtuosité. Vérité, naturel et générosité, tels sont les trois mots qui
résument au mieux le jeu du comédien. On a d’ailleurs peine à parler d’une
performance pour qualifier la manière dont Vincent Lindon investit son rôle
tant il semble être le personnage
qu’il défend. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Sur le papier, le
scénario de La loi du Marché tient en
quelques lignes : Thierry (Vincent Lindon), la cinquantaine, père d’un
enfant handicapé et époux d’une femme qui gagne moyennement sa vie, se retrouve
au chômage. Bien décidé à passer à autre chose après la fermeture de l’usine
qui l’a licencié, Thierry met tout en œuvre pour réintégrer le marché du
travail. Il retrouve finalement un emploi au sein d’une grande surface où il
exerce, sans passion mais avec professionnalisme, la fonction d’agent de
sécurité. Pour conserver son travail, est-il prêt à tout accepter ? mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">La loi du marché,
c’est une loi qui, au fond, n’est inscrite nulle part mais inoculée dans toutes
les interstices d’un système socio-économique qui, semble-t-il, est en passe
d’atteindre ses limites d’un point de vue humain et moral. Imprimée en grands
caractères dans l’inconscient collectif, La Loi gouverne tous les esprits et
conditionne tous les acteurs de la société (recruteurs, travailleurs, patrons,
formateurs, fonctionnaires ou banquiers…). En collant au plus près au principe
de réalité, Stéphane Brizé tente avec succès de dresser le diagnostic d’un
malaise social et humain qui peut conduire au dilemme moral : cette loi du
marché, somme toute très implicite, est-elle bonne ? Est-elle bonne pour moi en tant
qu’individu ? Faut-il nécessairement l’accepter et comment s’en accommoder
sans se désavouer en regard d’une éthique personnelle dont les valeurs de base
seraient différentes ? La transgresser serait-il suicidaire ? mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Pour établir son
diagnostic, Stéphane Brizé a pris le parti de suivre pas à pas, avec un cadre
extrêmement serré, le parcours d’un chômeur déterminé à retrouver du travail,
et pour en débusquer les symptômes, il se focalise sur l’anecdotique. Des
anecdotes plus vraies que nature, agrémentées d’un humour parfois grinçant, et
qui, mises bout à bout, constituent la trame du film. Faisant fi de toute
rupture réellement tragique dans son scénario (co-écrit avec Olivier Gorce), le
cinéaste a clairement opté pour la finesse dramatique en la diluant dans la
quotidienneté d’événements « ordinaires » ou 
sous le couvert d’une violence masquée. Entouré d’une constellation
d’acteurs non professionnels, le protagoniste de La Loi du Marché se prête ainsi sans rage au jeu de l’échiquier,
voire de l’échéquier, socio-économique.
Résolu mais conciliant, Thierry se montre prêt au compromis mais refuse de
céder à la compromission. Face à un recruteur qui l’interviewe via Skype, il
envisage de revoir ses prétentions salariales à la baisse, et c’est sans
broncher, qu’il encaisse une salve de critiques au cours d’un débriefing
suivant un jeu de rôle visant à améliorer ses chances à l’embauche. Par contre,
ne pliant pas sur le terrain de la dignité, il refuse de céder sa caravane à
perte ou encore moins de revendre, sous la pression de sa conseillère bancaire,
son bien immobilier, fruit de toutes ses années de travail. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">En optant pour
l’âpreté du réalisme, Stéphane Brizé a pris un pari risqué : celui de ne
pas nourrir son cinéma du rêve ou de l’imaginaire. Ce faisant, il gomme de son
long-métrage toute touche de romanesque et lui imprime un chromatisme terne,
deux éléments que l’on pourrait regretter. Néanmoins, sa démarche a l’avantage
d’offrir au cinéma une authentique radioscopie humaine et sociale à travers un
personnage dont le potentiel d’identification demeure (malheureusement)
puissant. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">MIA
MADRE : UN FAVORI HONTEUSEMENT RELÉGUÉ AU RANG D’OUTSIDER
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> « Mia Madre » : Habemus
Palmam ? titrait le journal Le Monde du 17 mai dernier. Promu au rang des
favoris pour la très convoitée Palme d’Or par la presse, le Mia Madre de Nanni Moretti (qui avait
reçu la Palme d’Or en 2001 pour La
Chambre du Fils
) fut l’un des films honteusement exclus du Palmarès. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">De quoi nous
demander d’ailleurs (après Mommy l’an
dernier) ce qui pose problème aux Jurys Cannois dans le traitement des figures
maternelles au cinéma ? mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Tissé avec la plus
pure délicatesse, Mia Madre nous
livre une merveilleuse mise en abyme, humainement profonde, et riche en réflexions
sur les différents niveaux de lecture du réel et l’appréhension de la réalité.
Touchant, drôle et intelligent, ce film met en scène Margherita (Margherita
Buy), une réalisatrice en plein tournage d’un film social (la fermeture d’une
usine et la révolte de ses ouvriers) qui est simultanément confrontée à la mort
imminente de sa mère et à la crise adolescente de sa fille. Femme forte et
engagée, habituée à fonctionner selon d’indéfectibles schémas de pensée,
Margherita voit ses repères et ses certitudes totalement bousculés par le
spectre de la disparition maternelle. « Mais pourquoi continuer à répéter les mêmes choses ? Ils pensent
tous que je suis capable de comprendre, d’interpréter la réalité. Mais je n’y
comprends plus rien.
 », dit la réalisatrice. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Portrait familial et
intergénérationnel, histoire intime et autobiographique d’un cinéaste qui se
confronte à son double à travers un personnage féminin bouleversant (Nanni
Moretti, en excellent acteur, incarne le rôle du frère modèle de Margherita), Mia Madre interroge le cinéma, la vie dans ce qu’elle a
de plus essentiel (nos rapports aux autres et à la famille) et la fiction que
l’on se fait de soi et de sa vie. A quoi bon faire des films socialement
engagés ou tout simplement se faire des films lorsque l’on se rend compte que
l’on vit à côté et non aux côtés des êtres chers ?, se demande Moretti à travers
la voix d’une extraordinaire Margherita Buy pétrie par le doute et le désarroi.
Nos accomplissements professionnels ne seraient-ils que des pâles chimères que
nous poursuivons aveuglément pour y noyer nos pâles angoisses ? Mais que penser
de la vie et de soi lorsque se fait sourdre la plus grande des angoisses, celle
de la mort. A quelle vacuité, à quelles éphémères inanités vouons-nous le temps
qui nous est imparti tandis que sur l’autre rive de la vie s’épanche
l’existence de ceux à qui l’on doit beaucoup, si ce n’est tout ? mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Tant sur le fond que
sur la forme, les qualités de Mia Madre
son innombrables : le sujet est abordé avec une brillante sensibilité, la
structure narrative qui enchâsse un film dans le film sans discontinuité (le
temps professionnel du tournage est inclus dans le temps réel de la sphère
privée) est parfaitement maîtrisée ; la
profondeur des dialogues est ciselée dans une émotion irréprochablement dosée,
et la présence d’un John Turturro au sommet de sa forme, lequel incarne un
comédien américain mythomane (Stanley Kubrick serait tombé amoureux de son
talent) et incapable d’aligner deux répliques l’une à la suite de l’autre,
donne lieu à des scènes d’une drôlerie exceptionnelle. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Enfin, comment ne
pas songer avec émotion à notre propre mère lorsque Moretti rend un hommage
aussi vibrant à sa Madre ? mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">CAROL :
DU BEAU ET DU VRAI CINÉMA
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">En couronnant Carol d’une demi-Palme d’interprétation
féminine (Rooney Mara), le Jury cannois n’a redouté ni l’absurde ni le
ridicule, car quitte à décerner une récompense commune, autant le faire
équitablement en la partageant avec une actrice qui en a vraiment la carrure (Cate
Blanchett). (Emmanuelle Bercot, autre lauréate pour son interprétation dans Mon Roi , a en effet déclaré être
heureuse de partager son prix avec une autre actrice parce qu’il était trop
grand pour elle…) mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Carol
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">, c’est l’élégance
charismatique d’une formidable Cate Blanchett qui rencontre le charme d’une
convaincante Rooney Mara, c’est une belle et transgressive histoire d’amour
saphique ; c’est la reconstitution raffinée et nostalgique de toute une
époque (les années 50), c’est une patine photographique extrêmement stylisée
qui frise la perfection, c’est tout le talent d’un réalisateur, Todd Haynes,
qui est parvenu à faire rêver toute la presse américaine d’une Palme d’Or, même
si c’est là un fantasme que nous ne franchirons pas. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">En adaptant le roman
de Patricia Highsmith, Todd Haynes a sans nul doute réalisé un travail
d’orfèvre : les personnages sont tels de rares et précieux diamants,
taillés tout en finesse et en délicatesse ; les relations amoureuses sont
dévoilées avec une grâce pudique, la mise en scène est d’une précision inouïe
et les questions politico-morales sont abordées avec une subtile émotion qui
titille le puritanisme tout en coupant les ailes à toute dérive polémique. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Que dire de plus ?,
si ce n’est que Carol est un des
films qui, lui, n’a pas volé sa place dans la compétition. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">  mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">YOUTH :
UN VRAI BAIN DE JOUVENCE
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Quand la mise en
scène grandiose et l’étincelante vivacité d’un Sorrentino s’unissent à la
sobriété d’un magistral Michael Caine et à la faconde d’un Harvey Keitel
toujours au sommet de son verbe, on ne peut évidemment que s’étonner que Youth ne figure point au Palmarès. Sans
doute le réalisateur italien aurait-il gagné grâce aux yeux du Jury s’il avait
placé les deux héros octogénaires de son film dans un home mouroir au lieu de
les laisser se prélasser dans un luxueux palace niché au creux des Alpes
Suisses ! Mais si tel avait été le cas, en lieu et place d’une envolée
aussi baroque qu’onirique sur la Place Saint-Marc (Michael Caine rêvant qu’il
se noie au cœur de la cité vénitienne après avoir rencontré Miss Univers), on
aurait assisté au débordement putride et cauchemardesque des wc dudit home ; de
même, le concerto poétique conduit par un chef d’orchestre qui laisse filer son
imagination devant un parterre de vaches musiciennes aurait été remplacé par un
vulgaire morceau d’accordéon joué par un sosie d’Yvette Horner. Il Divino en a
bien gardé le réalisateur d’Il Divo, qui a remporté le Prix du Jury à Cannes en
2008 ; le pire a donc été évité. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Les élans
surréalistes de Sorrentino, son appétence pour le luxe, son esthétique léchée,
son aptitude à créer l’insolite ainsi que son humour serti d’un certain
cynisme… ont peut-être le don d’en exaspérer certains mais tout ce qui rend son
cinéma aussi idiosyncratique a aussi de quoi largement séduire. Car qu’il agace
ou qu’il plaise, le réalisateur italien fait preuve d’une indéniable virtuosité
dans l’art de nous faire rêver ; une virtuosité qui n’a d’égale que dans
sa propension à susciter le désenchantement par le biais de répliques bien
nourries. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Contrairement à ce
que certains ont prétendu, Youth ne
fait pas l’apologie du jeunisme mais livre au contraire une belle réflexion non
seulement sur la vieillesse et le temps qui passe mais aussi sur la jeunesse.
Une réflexion pleine d’esprit qui s’étend sur le large spectre de l’amour, de
l’amitié et du travail, et qui pianote avec une maestria hors pair sur toutes
les gammes de l’humour et de la mélancolie. Car dans Youth , les regrets ne sont jamais très éloignés de la lueur de
l’espoir, et la dérision cloue divinement le bec au dérisoire comme à
l’illusoire. L’on ne peut d’ailleurs que souligner le merveilleux sens de
l’autodérision dont font preuve Michael Caine, Harvey Keitel mais aussi Jane
Fonda (en actrice sur le retour) qui, tous, assument avec brio et sans
euphémisme les rides du temps. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Même si le cinéaste
a indéniablement concentré son sujet sur deux maîtres du cinéma et s’est ici
donné l’occasion de leur tailler des rôles dignes d’un styliste haute couture,
il a également pris le soin de les entourer d’une constellation de personnages
secondaires qui, gravitant subtilement autour de l’axe central de son film,
étoffent la caractériologie de ses deux protagonistes et donnent de l’amplitude
à leurs existences eu égard à leur durée de vie (leur passé, leur présent et
leur avenir). mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Fred (Michael Caine)
et Mick (Harvey Keitel) sont certes les personnages phares sur lequel Youth dirige ses projecteurs mais leur
entourage n’en est pas moins éclairant. L’un est un chef d’orchestre à la
retraite, intime d’Igor Stravinski, qui même pour les beaux yeux de la Reine d’Angleterre se refuse
à jouer de la baguette, et à qui l’on reproche son apathie ; l’autre est
réalisateur et travaille toujours à l’écriture du scénario de son film
testament, un scénario dont il ne parvient pas à trouver la fin. Cependant tous
deux sont en compagnie de plus jeunes qu’eux : Mick s’est entouré d’une bande de
nouveaux créateurs pour l’aider dans son travail ; Fred est accompagné de sa
fille (Rachel Weisz), il a développé une relation complice avec un acteur dont
on ne retient que le rôle de robot (Paul Dano) et il aidera un très jeune
musicien qui s’essaie laborieusement à jouer l’une des partitions dont il fut
le compositeur. FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Sorrentino dresse ainsi le portrait d’une belle et
positive amitié entre deux octogénaires mais il développe aussi un subtil jeu
de miroir entre jeunes et moins jeunes. De la réflexion, Youth passe ainsi à une reflection
au travers de laquelle les uns se souviennent et les autres se projettent,
offrant à tous une bénéfique cure de jouvence. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
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mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">LOUDER
THAN BOMBS : QUAND UNE ISABELLE NE DÉRIDE PAS L’AUTRE
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EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Isabelle Reed
(Isabelle Huppert), célèbre photographe de guerre, est décédée brusquement dans
un accident de voiture. Trois ans après sa mort, une exposition consacrée à sa
carrière se prépare à New York. Un journaliste, ami de la défunte, prévient son
mari (Gabriel Byrne) qu’il ne pourra faire autrement qu’évoquer les
circonstances de la mort d’Isabelle dans l’article évoquant l’exposition. La
nouvelle risque de faire l’effet d’une bombe pour le cadet de la famille (Devin
Druid), qui ignore tout des circonstances exactes du décès de sa mère. Enfin,
le chaos familial ne serait pas total si le fils aîné (Jesse Eisenberg),
fraîchement papa, ne s’était pas mis en tête de mettre de l’ordre dans les
clichés de la photographe. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">La construction
narrative de Louder Than Bombs ne
manque ni d’intérêt ni de maîtrise car c’est avec une belle harmonie que
s’entrelacent des flash-backs qui, dans la mémoire des protagonistes, prennent
des tournures et des colorations émotionnelles différentes. La complexité de la
communication entre les membres d’une même famille s’avère également bien
traitée et les personnages masculins, tous dotés d’une belle caractériologie,
font preuve d’une très convaincante prestation. Reste sur le carreau une
Isabelle Huppert totalement figée qui, d’un bout à l’autre du film, s’enferme
dans une même attitude…glacée. C’est Huppert qui joue Isabelle. Antipathique. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">MOUNTAINS
MAY DEPART : UNE CHINE À L’OUEST
"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">C’est sur la chanson
« Go West » des Pet Shop Boys que s’ouvre, à l’aube de l’an 2000, le
film du réalisateur chinois Jia Zhang-Ke et qu’il se referme également 25 ans
plus tard. Incomparablement moins violent que son film précédent, A Touch of Sin , lequel lui avait valu de
remporter le Prix du Meilleur Scénario en 2013, Mountains May Depart n’en dresse pas moins le portrait aigre-doux
d’une Chine mutante écartelée entre sa cruelle pauvreté et le bing-bling de ses
nouveaux riches, toujours tiraillée entre l’attachement à ses traditions et le
chant des sirènes de l’Occident. mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Partant d’un dilemme
amoureux, Mountains May Depart
confronte la Chine et ses concitoyens à ses choix économiques et aux enjeux
culturels et moraux qu’ils impliquent. Courtisée par deux amis d’enfance, Zang
et Lianzi, Tao est placée face à deux prétendants totalement différents :
l’un est propriétaire d’une station-service très prospère, l’autre est ouvrier
dans une mine de charbon. Le cœur entre les deux hommes, Tao va devoir prendre
une décision qui scellera son destin et celui de son fils. mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Tandis que les uns
se tuent littéralement à la tâche dans les mines, les autres pestent d’avoir
les moyens financiers de s’offrir une artillerie de guerre dernier cri mais de
ne pas être libres de pouvoir l’utiliser comme bon leur semble, dénonce avec
aigreur Jia Zhang-Ke. Si l’accès aux soins représente une fortune hors de
portée pour les uns, jouer aux cow-boys n’est que peanuts pour les mercenaires
de la finance, poursuit-il. Le constat dressé par le réalisateur chinois est
souvent agrémenté d’un humour acide mais la tendresse dont il dote son héroïne
rééquilibre la balance du désastre humain. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Même si l’approche
de départ peut sembler caricaturale en regard de l’opposition flagrante qui
sépare les deux protagonistes masculins, le réalisateur ne s’enfonce nullement
dans une vision dichotomique des choses. En maintenant son personnage féminin
au centre du tumulte, il fait d’elle un pivot qui tente, tant bien que mal, de
réaliser la synthèse entre deux extrêmes. L’exercice de funambule auquel se
livre Tao n’est ni sans risques ni sans dangers mais viser la perfection serait
illusoire. Chaque médaille ayant son revers, mieux vaut choisir le moins
mauvais côté des deux si l’on veut être sûr de ne pas se tromper (se tromper
étant à prendre dans tous les sens du terme). "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE"> 
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">THE
SEA OF TREES : DU MAUVAIS MALICK A LA SAUCE GUS VAN SANT
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Hué par la presse,
timidement applaudi lors de sa projection officielle, The Sea of Trees fut l’une des brebis galeuses de la sélection
officielle. Gus Van Sant, qui nous avait pourtant habitués à un travail de
qualité, nous livre ici sa vision pseudo philosophico-spirituelle du deuil et
de la pulsion vers l’autodestruction. Lesté de clichés gros comme des icebergs,
The Sea of Trees est au cinéma ce que
le Titanic est à l’histoire de la navigation. Et de nous demander ce qui a
motivé l’excellent Matthew McConaughey à s’embarquer dans une histoire aussi
bateau ? mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-bidi-font-family:Tahoma ;
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mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

mso-bidi-font-family:Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">SICARIO :
DU BON VILLENEUVE MAIS TROP DE CLICHÉS POUR UN SUJET RABÂCHÉ
mso-fareast-font-family :"Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ;mso-fareast-language :
EN-GB" lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">La Zone frontalière
entre les États-Unis et le Mexique est devenue un territoire de non droit. Kate
(Emily Blunt), une jeune recrue idéaliste du FBI, est enrôlée dans un groupe
d’intervention contre le trafic de drogues. Dirigée par un étrange agent du
gouvernement (Josh Brolin) et aidée par un consultant tout aussi énigmatique
(Benicio Del Toro), l’équipe se lance dans un périple clandestin qui va pousser
Kate dans ses retranchements déontologiques. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">

Tahoma ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">Le sujet n’a rien de
bien neuf ; il a même déjà été traité un bon million de fois au cinéma
comme à la télévision. Confier le rôle du mercenaire à l’excellent Benicio Del
Toro est certes avisé mais l’affubler du cliché du père et du mari qui crie
vengeance n’est par contre pas très futé de la part d’un réalisateur qui a fait
preuve de plus d’intelligence par le passé ( Incendies
ou Prisonners ; évitons d’évoquer la
fin décérébrée d’ Enemy ). Reste qu’il
faut rendre à Villeneuve ce qui est à Villeneuve : les vingt premières
minutes de son film sont saisissantes et c’est d’une main de maître qu’il met
en scène un thriller que d’aucuns jugeront haletant. "Times New Roman" ;mso-ansi-language:FR-BE ; lang="FR-BE">