Les brèves des Festivals

A LULLABY TO THE SORROWFUL MYSTERY

Lav Diaz

Piolo Pascual, John Lloyd Cruz, Hazel Orencio, Alessandra De Rossi, Joel Saracho

485 min.
4 mars 2016
A LULLABY TO THE SORROWFUL MYSTERY

Prix Afred Bauer pour un film qui ouvre de nouvelles perspectives : A Lullaby to the Sorrowful Mystery

Le réalisateur philippin, Lav Diaz, fut le premier surpris à ce que son film soit repris dans la sélection officielle de la Berlinale. Et pour cause, comme il le souligne lui-même, son film est loin d’être un court-métrage puisqu’il dure huit heures et deux minutes. « Lorsque j’ai dit au programmateur du Festival qu’il prenait un risque à retenir un film tel que le mien en compétition ; celui-ci m’a répondu : non, nous ne prenons pas un risque, nous prenons notre responsabilité . », a déclaré le cinéaste après avoir reçu son prix.

De l’avis de ceux qui ont eu le courage de voir dans son intégralité A Lullaby to the Sorrowful Mystery , ce film fleuve offre « certains moments de suspension » mais… il faut avoir la patience d’attendre trois heures avant que les choses ne démarrent réellement. Dans un premier temps, Lav Diaz revient sur la personnalité d’Andrés Bonifacio y de Castro, chef de file de la révolution philippine contre le gouvernement colonial espagnol à la fin du 19ème siècle. Partant de l’exploration de cette figure mythique, le réalisateur retrace ensuite le destin historiquement chaotique de son pays et tente d’interroger le rôle de l’individu dans la marche de l’Histoire ainsi que son implication dans les développements économiques et sociaux d’une nation.

Le cinéaste a affirmé avoir trouvé un distributeur en Europe mais reste à voir combien de salles de cinéma seront prêtes à le projeter.

(Christie Huysmans)