LA FÊTE EST FINIE

" La fête est finie " est l’histoire d’une rencontre. Celle de Céleste et Sihem, arrivées le même jour dans un centre de désintoxication. Rapidement, ces deux âmes en peine se positionnent ensemble contre le reste du monde. Leur amitié indestructible sera tantôt une force, tantôt un obstacle dans leur combat contre la drogue.

Avec ce premier long métrage, Marie Garel-Weiss nous offre un magnifique duo d’actrice : Zita Henrot (" Carnivores ", " Fatima ") et Clémence Boisnard pour qui c’est la première expérience sur le grand écran. Les deux actrices nous offrent une belle complicité en interprétant deux jeunes femmes en plein sevrage. Elles sont sublimes, peut-être même un peu trop. En effet, Céleste prend tout ce qu’elle trouve, drogue, médicaments, etc. et Sihem à un passé sombre. Pourtant, elles restent belles. Leur visage n’est pas marqué par les effets de la drogue. La raison en est que " La fête est finie " raconte, non pas la chute, mais l’espoir de se relever. Et même si le film aborde un sujet douloureux, ce que Marie Garel-Weiss cherche à nous dire, c’est que l’espoir est permis. Certes, cela passe par des phases de rechute, des moments de solitudes, mais pas après pas, les deux femmes se soutiennent pour retrouver une vie sans leurs anciennes addictions.

À la différence des films comme " Requiem for a Dream " ou " Las Vegas Parano " qui nous plongent dans les déboires de la drogue, " La fête est finie " cherche à montrer les moyens mis en place pour s’en sortir. Cette volonté est un peu déforcée par une mise en scène scolaire, voire documentaire. Le film énumère les passages obligés de la désintoxication avec des séances de groupes, des fugues, des échecs, des espoirs. De plus, l’ellipse temporelle qui nous présente une Céleste radieuse est un peu facile. Cependant, malgré ces quelques défauts de mise en scène, le film est sauvé par l’interprétation de ces deux actrices qui crèvent l’écran. On espère les retrouver très prochainement.

(Laura Istace)