Comedie aigre-douce
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CHAMBRE 212

Christophe Honoré

Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Camille Cottin

86 min.
9 octobre 2019
CHAMBRE 212

Après le très beau et touchant film « Plaire, aimer et courir vite » qui mettait en scène des hommes qui s’aiment avec, en fond de toile mortelle, le sida dans le Paris des années 1990, nous étions curieux de découvrir le nouvel univers de Christophe Honoré dans ce film.

Eh bien, avec « Chambre 212 », Honoré change vraiment de registre : un huis clos conjugal dans une chambre d’hôtel qui porte le numéro 212 (référence à l’article 212 du Code civil, selon lequel les époux se doivent fidélité).

Et c’est sur cette notion de fidélité que commence le film : Maria (Chiara Mastroianni) qui vient de rompre avec un de ses amants rentre chez elle. Son mari Richard (Benjamin Biolay) trouve un message de l’amant. "C’est le secret des couples qui durent", plaisante-t-elle. Et face à la peine (incompréhension ?) de Richard, elle traverse la rue pour s’installer dans la chambre 212 de l’hôtel, avec vue sur son appartement.

Cette chambre va peu à peu va se peupler de toute une série de personnages/fantômes : Maria, Richard, Richard plus jeune (Vincent Lacoste), et sa professeure de piano (Camille Cottin), la famille, les amants, les maitresses etc. Pour Maria la chambre 201 devient alors, pendant une nuit, le théâtre d’une réflexion sur sa vie, son couple.

Curieux film qui étonne, amuse parfois avec des dialogues drôles et enlevés. Une comédie douce-amère, surréaliste, rarement émouvante, très théâtrale et souvent proche du vaudeville.

(France Soubeyran)