Fantastique en 3D
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JOURNEY TO THE CENTER OF THE EARTH - 3D

Eric Brevig (USA 2008 - distributeur : 20th Century Fox)

Anita Briem, Brendan Fraser, Josh Hutcherson

92 min.
12 novembre 2008
JOURNEY TO THE CENTER OF THE EARTH - 3D

Trevor Anderson est un scientifique spécialiste de la tectonique des plaques dont les études piétinent depuis la disparition de son frère, Max. Celui-ci avait disparu lors d’un voyage en Islande. 

Lorsque son neveu, Sean, treize ans, débarque pour une dizaine de jour, l’un et l’autre sont obligés de tenter de se connaître. Pour ce faire, Trevor lui montre des souvenirs de son père. 

Ils découvrent alors, via une intéressante mise en abyme, qu’il a probablement suivi les indications de Jules Verne dans son livre « Voyage au Centre de la Terre ».

Ils décident de suivre ses pas et rencontrent Hannah, magnifique guide des montagnes et fille d’un professeur décédé. Ce dernier était un « vernien », il croyait plausible les théories de Verne.

Hannah, pourtant opposée à son père sur ce sujet, accepte de les guider. Lorsque la foudre provoque un éboulement qui les enferme dans une caverne, ils n’ont plus d’autre choix que de trouver une sortie.

Durant ce périple, ils auront l’occasion de vérifier les hypothèses de l’écrivain de science-fiction, en marchant sur les traces d’Axel Lidenbrock (le héros du livre) mais aussi du père de l’adolescent, et d’évoluer dans un environnement parfois merveilleux parfois très dangereux.

Avant, lorsqu’on évoquait une adaptation cinématographique du roman du Jules Verne, c’était les images du film de 1959(*), tout en finesse et en poésie, qui surgissaient dans la tête de la plupart.

Dorénavant, il faudra compter sur le film de Brevig. Celui-ci contient tout ce qui plait à un public né après les années nonante : il embarque sur des montagnes russes en enchaînant les scènes d’action et d’émotion.

Les enfants peuvent s’identifier au jeune acteur et l’accompagner dans son voyage initiatique qui fera évoluer l’adolescent introverti. Il passera par une série d’épreuves avec ses deux compagnons de voyage, enterrera son père puis se débrouillera seul pour, finalement, pouvoir mieux prétendre à sa nouvelle maturité.

L’élément le plus fascinant du film est sans doute son utilisation de la 3D qui sublime les paysages fantastiques et met le spectateur directement face au danger : comme dans une scène de grand huit « sans ceinture » ou face à des poissons et des plantes carnivores voir à des espèces sanguinaires qu’on croyait éteintes.

Cette technique permet aussi de revisiter la gestion du mouvement et des éléments (comme l’eau) de manière extra-cinesthésique.

Malheureusement, comme dans beaucoup de film destinés aux enfants, il faut supporter les blagues et réparties trop prévisibles ainsi qu’une musique qui ne peut s’empêcher de souligner de manière un peu lourde les moments d’émotion.

Ce film revisite de manière très moderne un classique de la littérature. Même s’il n’a pas vraiment d’autre prétention que le divertissement, il permet au public de se plonger dedans sans retenue avec la certitude que, quoiqu’il arrive, tout finira bien.

(Hélène Briffeuil)

(*) Journey to the Center of the Earth (1959) par Henry Levin avec Pat Boone, James Mason et Arlene Dahl.