A éviter
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DISPARUE (GONE)

Heitor Dhalia

Amanda Seyfried, Jennifer Carpenter, Daniel Sunjata, ...

95 min.
27 juin 2012
DISPARUE (GONE)

Jill Parrish, après une nuit de travail, rentre chez elle où elle habite avec sa soeur Molly. Trouvant la maison vide et ayant vécu une expérience de kidnapping par un tueur en série dont elle a pu échapper une année auparavant, elle soupçonne tout de suite que cette dernière a été enlevée. Elle traquera seule ce meurtrier auquel personne d’autre qu’elle ne croit, pas même la police.

Premier film en langue américaine du réalisateur brésilien Heitor Dhalia, Disparue est un film à haut potentiel d’ennui, avec une histoire d’une banalité à faire pleurer et un jeu aussi lisse que la surface d’un lac au repos. Pas étonnant quand on sait d’où est venue la première idée de cette histoire, celle d’un producteur qui avait en tête " l’image d’une fille au milieu des bois, piégée au fond d’un trou dans le sol ". Un peu court pour tenir un spectateur du 21ème siècle en haleine. Déjà vu et revu mille fois.

L’enjeu était de créer un personnage féminin fort, à savoir, celui d’Amanda Seyfried. Pari raté. Le rôle tient plutôt de la caricature de la jeune femme butée, déterminée et fonceuse que personne ne croit et qui se bat seule envers et contre tous. Pour celui qui recherche une once de profondeur dans la psychologie des personnages ou une bonne dose de subtilité, il faudra passer son tour. Amanda Seyfried, dont la filmographie ne donne déjà pas très envie - et ce, malgré un potentiel perceptible - continue de se perdre dans ses collaborations avec la société de production Summit Entertainment (celle-ci est la troisième après Dear John (Savannah Lynn Curtis, 2010) et Letters to Juliet (Gary Winick, 2010)).

Le pari du thriller n’est malheureusement pas relevé non plus puisque le film ne parvient pas à entretenir une atmosphère anxiogène. Ce serait d’ailleurs plutôt du côté du sommeil que de celui de la palpitation cardiaque que ce récit risque de faire virer, malgré un décor qui se prête particulièrement au genre dans les espaces claustrophobiques angoissants de Portland en Oregon.

Espérons que les amateurs de cinéma européens soient aussi lucides que le public américain, puisque ce dernier a délaissé Disparue , le film connaissant un échec au box-office de ce côté de l’atlantique. A recommander uniquement aux fans d’Amanda Seyfried qui se contenteront de son visage monoexpressif (version pas froid aux yeux) tout au long de ces 95 longues minutes.

(Ariane Jauniaux)