Documentaire
Intransigeante et inspirée, la jeune chanteuse-guitariste et compositrice rock Maud-Elise Mandeau est le Prince Miiaou. Marc-Antoine Roudil, lui, voulait « filmer un visage en prise avec le travail » et c’est un film sur le processus de création qui se déroule devant nos yeux. Comme on n’en avait jamais vu.
Au début, on sent la jeune femme un peu déstabilisée par la présence de la caméra, plantée dans l’intimité de sa petite chambre où elle compose. On la sent également curieuse du réalisateur, de son projet. On est dans un double processus créatif, celui d’un album de musique et celui d’un film documentaire.
Les longs plans-séquences nous plongent dans cet univers de création musicale, où Maud-Elisa façonne et arrange, couche par couche, les riffs, le rythme, la mélodie ainsi que le chant de sa musique « rock indé mainstram ». On partage avec elle les moments de doute, d’insatisfaction, et cette mise à nu témoigne de l’effort qui accompagne ce labeur sans jamais être intrusif au-delà de la création. Il faut du temps, de la concentration. Il
faut ré-écouter sans cesse les mêmes phrases musicales, c’est envoûtant, hypnotisant.
Le résultat est épatant : ce petit bout de femme a du peps à revendre. Le film est lui aussi tout à fait étonnant, par sa simplicité, il en dit long sur la création.
Luz