Kev Adams Gérard Depardieu, Daniel Prévost, Antoine Duléry, Mylène Demongeot, Jean-Luc Bideau, Liliane Rovère, Marthe Villalonga, Firmine Richard, Ludovic Berthillot
Sortie du film « Maison de retraite » de Thomas Gilou (1) : la résonnance avec l’actualité est troublante ! Et si cette sortie coïncide au moment où les scandales dans les maisons de retraite éclatent en France, c’est un hasard car en fait le film a été tourné en 2021 . Mais souvent le hasard fait bien les choses : si « Maison de retraite » est une comédie, disons le tout de suite, savoureuse, elle met aussi en lumière l’importance d’ouvrir les yeux sur « nos ainés ».
Revenons à l’histoire : Milann (Kev Adams), 30 ans, ne sait pas trop quoi faire de sa vie. Vivant de petites magouilles, il doit, afin d’éviter la prison, effectuer des travaux d’intérêts généraux dans une maison de retraite » Les Mimosas », une maison cossue avec jardin. S’occuper des personnes âgées est pour lui non seulement un mystère mais un choc. Il est accueilli par le Directeur qui lui donne les consignes « .. et surtout interdit de trop s’attacher aux résidents ». Il découvre le salon avec les parties de carte, la TV, les petites disputes, les chambres et leurs occupants dont notamment Nino (Depardieu) ancien champion de boxe, chef de la bande des 7 inséparables ; Ses premières semaines sont une véritable course du combattant dans un monde étranger.
Mais, là, au fil des jours, il va apprendre à connaitre ces personnalités étonnantes, il va s’attacher à chacun d’entre eux et se faire adopter par eux : une galerie de portraits pleins d’humour joués par Gérard Depardieu , Daniel Prévost( Alfred), Mylène Demongeot ( Simone) , Jean-Luc Bideau ( Edmond), Liliane Rovère ( Sylvette) ,Firmine Richard ( Fleurette), Marthe Villalonga (Claudine). Et chacun a son tour va donner à Milann une leçon de vie.
Mettre en scène ce thème n’était pas simple : et bien, « Maison de retraite » se révèle une comédie très drôle, touchante avec un casting éblouissant . Les scènes sont amusantes, le rythme est soutenu, les répliques pleines d’humour ou de surréalisme : un résident demande, en parlant d’un autre résident décédé « il est où ? » « au ciel « lui répond une autre résidente ; « ah bon, il est pilote de ligne ? »
On rit, on sourit avec tous ces acteurs qui ont l’air de bien s’amuser. Dans le fond ,la phrase de Groucho Marx dite par l’un des résidents : « Dans chaque vieux , il y a un jeune qui se demande ce qui s’est passé » pourrait bien être la devise de ce film.
(1) réalisateur de la trilogie "La Vérité si je mens"
France Soubeyran