Cameron Diaz, Tom Cruise, Paul Dano, Peter Sarsgaard
Pif paf boum et smack smack. Comment mieux définir ce « Night and day » que par deux onomatopées donnant le la à un désolant manque d’originalité (*), à un humour de fond de tiroir et au loupé (dû esentiellement à un Tom Cruise bouffeur d’espace **) des retrouvailles de son couple vedette depuis le remake américain de "Vanilla Sky" par Cameron Crowe en 2001.
Le scénario qui fait diablement penser à celui de « R.T.T », le film de Frédéric Berthe, avec Kad Merad et Mélanie Doutey, sorti à la sauvette fin de l’an dernier - comment deux individus vont devoir composer avec leurs différences parce que l’un a déposé, et à son insu, dans les bagages de l’autre, un objet compromettant - reste toujours au niveau de bien maigrichonnes pâquerettes.
L’humour s’épuise vite et épuise tout aussi vite, tant il enfonce de portes ouvertes, la bienveillance du spectateur qui est à la recherche d’autre chose qu’un divertissement bancal à force d’être banal.
La mise en scène est en roue libre, actionnée par un seul moyeu : une avalanche de courses, cavalcades
et gesticulations usées jusqu’à la corde.
Certes comparaison n’est pas raison. Il demeure néanmoins vrai que comparaison peut être étalon. C’est-à-dire modèle de mesure ou idéal de référence auquel peuvent être confrontés deux choses identiques.
En l’occurrence deux blockbusters estivaux.
Il y a une semaine, nous disions peu de bien du dernier Léonardo DiCaprio « Inception ». A l’aune de ce « Night and day » la réalisation de Christopher Nolan en acquiert (presque) ses galons de film primable à Sundance ….
Si vous n’êtes pas fan de produits mâchés, formatés, ressassés mais que le chef d’œuvre créé par Cole Porter« Night and day » vous fait rêver, courez sur you.tube.
Et laissez-vous emporter par la voix sublissime de Frank Sinatra. (mca)
http://www.youtube.com/watch?v=i58SrYULhvE
(*) déjà l’affiche - deux personnages placés en quinconce et brandissant des armes - renvoie aux images du générique de l’une des séries-phare de la télévision américaine des années 1970 « Charlie’s angels » dont (tiens, tiens …) Cameron Diaz endosse dans chacune de ses adaptations pour grand écran un des rôles.
(**) et dont la prestation tuméfiée par le narcissisme enlève tout sens et crédibilité (chevaleresques) à la possibilité offerte par www.cinebel.be d’écrire le titre du film comme suit : "Knight and day".