Sans intérêt
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27 DRESSES

Anne Fletcher (USA 2008 - distributeur : 20th Centr-ury Fox)

Katherine Heigl, James Mardsen, Judy Greer

94 min.
5 mars 2008
27 DRESSES

Si vous hésitez face à cette abondance de garde-robe, n’hésitez plus. Enfilez un tailleur-pantalon.

C’est classe et indémodable.

Exactement ce que n’est pas ce film, qui à force d’être pétri d’idées convenues et gentilles, flanque le bourdon et hausse le taux d’hyperglycémie de tout spectateur, qu’il soit diabétique ou pas, par son unilatéralité sucrée.

Est-il possible qu’en 2008, après tant de déclinaisons plus (*) ou moins (**) réussies d’un genre qui dérape vite vers le pompier s’il est traité sans humour, rebondissement et impertinence - le chick movie tendance « marriage expectations » - (***), il y ait encore suffisamment d’âmes naïves et rêveuses pour s’intéresser à ce genre d’histoires banales et mises en scène sans inspiration ?

Il y a quelque chose du dévouement obsolète et académique de Geneviève de Fontenay (tailleur et chapeau inclus) dans l’histoire de Jane, cette jeune styliste new-yorkaise vouée à accompagner les mariées jusqu’à leur Jour-J.

Sa rencontre avec Kevin, un journaliste-chroniqueur au magazine « Weddings » changera-t-elle la donne ?

Si l’on regrette que le regard posé par Anne Fletcher (« The Devil wears Prada ») sur les pratiques
du très rentable marché du mariage aux USA - qu’est-ce qu’il aurait été chouette d’avoir au scénario pour les décoder Anne Roumanov ou Muriel Robin - soit atone, il faut quand même saluer la prestation de Katherine Heigl , le docteur Izzie dans la série télévisée « Grey’s anatomy », qui stupéfie par sa bonne volonté inébranlable à « étoffer » un rôle écrit à la sauvette.

Signalons que les robes sont des créations de l’américaine Catherine Marie Thomas et qu’il n’est pas obligatoire de les trouver seyantes. Alors qu’on avait adoré sa tenue jonquille imaginée pour Uma Thurman dans « Kill Bill I » de Tarentino. (m.c.a)

(*) « Bridget Jones’s diary » de Sharon Maguire, « My best friend’s wedding » de P.S. Hogan
(**) « Bridget Jones : the edge of reason » de Beeban Kidron, « Runaway bride » de Garry Marshall
(***) ou le cinéma pour poulettes, catégorie qui ratisse large. De la pré-pubère ou adolescente anti-gothique à la post-ménopausée nostalgique en passant par les jeunes femmes qui redoutent de coiffer Sainte Catherine.