C’est du Belge
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DE PATRICK

Tim Mielants

Kevin Janssens, Bouli Lanners, Jean-Benoît Ugeux, Katelijne Damen, Jan Bijvoet, Frank Vercruyssen, Tine Van Den Wyngaert, Hannah Hoekstra

90 min.
28 août 2019
DE PATRICK

Patrick vit avec ses parents dans un camping naturiste. À la mort de son père, il prend la direction du site. Mais Patrick a autre chose en tête : il a perdu son marteau préféré. Les résidents du camping voudraient que Patrick reprenne sa vie en main, mais il est déterminé à retrouver son marteau. Sa recherche devient peu à peu une quête existentielle.

Premier long métrage du réalisateur flamand Tim Mielants, « De Patrick » fait partie de ces films ovnis qu’il est difficile de cerner au premier regard. Quoiqu’il en soit le film ne manque pas d’originalité tant sur la forme que sur le fond. Pour interpréter le rôle principal de Patrick, le réalisateur a choisi Kevin Janssens (« D’Ardennen », « Tueurs »). Méconnaissable, l’acteur a dû prendre 17 kilos en 7 semaines pour interpréter ce personnage simple d’esprit. À ses côtés, on retrouve Pierre Bokma (« Leedvermaark », « L’élu »), Ariane Van Vliet (« Vele Hemels », « Majesteit ») ou encore Bouli Lanners (« Tueurs », « C’est ça l’amour »).

Jonglant entre réalisme et surréalisme, le film est bien plus qu’une histoire de marteau perdu. C’est le récit d’un deuil que doit faire Patrick, celui de son père qui était directeur d’un camp naturiste dans les Ardennes. À la suite de cet événement, Patrick se retrouve au centre des préoccupations. Certains lui veulent du bien, d’autres n’ont qu’une idée en tête, celle de prendre la tête de la direction du camp à sa place.

La nudité des corps fait partie de l’esthétique du film et nous dévoile la véritable personnalités des protagonistes. Même sur des corps nus et à l’aide de quelques accessoires, le réalisateur parvient à nous signifier à quelle classe appartiennent les personnages. Quant à la mise en scène, elle vient sublimer le film.

En conclusion, « De Patrick » est une véritable curiosité mais une curiosité qui s’inscrit néanmoins dans une certaine logique du cinéma belge flamand.

(Nathalie De Man)