HAMPSTEAD

Au Nord de Londres se trouve le quartier de Hampstead avec son grand parc, le Hampstead Heath, que le réalisateur Joël Hopkins connaît bien pour y avoir grandi. L’amour pour son quartier d’enfance a poussé l’homme à rendre hommage au lieu à travers un film qui s’inspire de l’histoire réelle de Harry et de la façon dont celui-ci a décidé de mener sa vie. Squatteur de longue date, Harry a gagné le procès contre les promoteurs immobiliers qui voulaient l’expulser du parc. Il est devenu connu en tant que « Ragged millionaire » (millionnaire en loques).

Mais la thématique de « squatter », donc d’occuper illégalement un lieu, ainsi que la législation y afférant (notamment en Grande-Bretagne), semblent surtout être un prétexte pour la comédie romantique que nous livre Joël Hopkins.

En effet, l’histoire est celle d’Emily Waters, une bourgeoise Américaine vivant aux abords du parc et totalement désintéressée de sa vie depuis la mort de son mari. Endettée jusqu’au cou, elle ne parvient plus à rien, jusqu’à ce qu’elle rencontre Donald - le Harry du film - qui lui redonne goût à la vie.

La bande-annonce n’avait pas menti : on entre dans le film avec une petite musique aussi guillerette qu’écoeurante, pour nous emmener dans un « feel good movie » qui regorge de bons sentiments au point d’être paradoxalement déprimant. On comprend que le réalisateur a voulu montrer Hampstead sous un beau jour, mais c’est trop léger, trop prévisible. Il y a quelques moments drôles, mais ceux-ci sont noyés dans un flot qui nous garde à la surface. Seul point fort : le charme de Diane Keaton.

Luz