Dessin animé
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ICE AGE II - THE MELTDOWN

Carlos Saldanha (USA 2006 - distributeur : 20th Century Fox)

les voix en VO de Ray Romano, Denis Leary, Queen Latifah
les voix en VF de Vincent Cassel, Gérard Lanvin

91 min.
29 mars 2006
ICE AGE II - THE MELTDOWN

Ils sont 4 comme les Mousquetaires.
Et comme eux ils nous reviennent, non pas vingt mais 4 ans après leurs premières aventures.

Sid le paresseux, Manny le mammouth, Diego le tigre, lorsqu’ils découvrent que la fonte des glaces menacent leur survie, se mettent en route vers un ailleurs qu’ils espèrent plus sécurisant.

Ils mènent leur odyssée en groupe, indissociablement liés face aux bonnes rencontres (la mammouth Ellie et les opossums Crash et Eddie) et face aux épreuves qu’elles viennent des eaux (des cœlacanthes à la voracité qui rappelle « Jaws ») ou des cieux (des vautours dont les lignes de vol évoquent les ballets de Busby Berkeley).

Ils sont bourrés d’humour, de courage et à eux trois symbolisent les motos de la plupart des films américains : comment se sortir d’un danger, ne pas oublier d’aider l’autre, garder l’envie d’aimer pour fonder une famille.

Ce film est intéressant parce qu’il est une sorte de « survival kit » insistant sur la nécessité de la cohésion du groupe pour affronter l’adversité.

Mais il réserve aussi une place de choix à l’individualisme puisque l’écureuil Scrat se sortira du pétrin en se focalisant sur ce qui est pour lui essentiel : conserver son gland (les 3 autres préférant la notion de clan) avec un sens du comique que n’aurait pas désavoué Louis de Funès dans ses rôles de grand cupide devant l’Eternité (« L’avare », « Oscar »).

A l’aube des vacances de Pâques, les petits prendront plaisirs et leçons de solidarité à ce film d’animation, les adultes qui les accompagneront ne s’ennuieront pas à l’écoute de dialogues à double sens et souvent comiquement anachroniques.

D’après les connaisseurs des techniques ordinarisées appliquées au cinéma animé, Ice Age 2 par rapport à Ice Age 1 est un tel progrès qu’il institutionnalise sa maison de production « Blue Sky » comme étant le seul studio de la côte Est des Etats-Unis capable de concurrencer les deux géants de la côte d’en face, Pixar et Dreamworks.

En tout cas, les films capables de réunir, cheveux blonds et cheveux gris, sous la houlette de la bonne humeur et de la distraction de qualité, sont suffisamment rares pour ne pas les rater. (m.c.a)