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L’AMOUR DURE 3 ANS

Frédéric Beigbeder (France 2011)

Louise Bourgoin, Valérie Lemercier, Gaspard Proust, Bernard Ménez, Nicolas Bedos

98 min.
18 janvier 2012
L'AMOUR DURE 3 ANS

Dans les contes de fées on s’aime pour longtemps. Chez Billy Wilder (« The seven year itch ») pour au moins 7 ans.

Chez Beigbeder la durée de vie d’un amour est fixée à 3 ans.

Pourquoi pas finalement ? Dans la fiction tout est imaginable, aussi bien la vérité que le mensonge.

Marc Marronnier (un séduisant autant qu’irritant Gaspard Proust) vient de divorcer. Il rencontre une jeune femme (une minaudante et effrontée Louise Bourgoin) dont il pourrait tomber amoureux. A condition de laisser tomber ses préventions d’aquoiboniste germanopratin.

Ce qui manque cruellement dans ce 1er film de l’écrivain Beigbéder, qui après tant d’autres (*) décident lui aussi d’ajouter aux mots les images, c’est la capacité d’enchanter.

Il y a beaucoup de choses dans « L’amour… » : des bons mots, des répliques brillantes, des références littéraires pointues (Bukowski, Finkielkraut …), des hommages cinématographiques revendiqués (Woody Allen, Jan Kounen …), des clins d’œil autoréférentiels à la propre légende du cinéaste - cabot et dandy.

Mais il n’y a pas l’essentiel. L’entrain, la liberté de ton, la vibration désinvolte & élégante sans lesquels les comédies sentent l’amidon.

Le labeur, le toc et cette nouvelle forme de beauf-erie qui mêle vulgarité et BCBG.

Là où on attendait l’impertinence du « Nom des gens » de Michel Leclerc, on bute sur le « Nom de Beigbeder » aidé de quelques copains – Nicolas Bedos, Valérie Lemercier … - c’est peu.

Trop léger, trop superficiel pour retenir l’attention du spectateur qui demande au cinéma d’être autre chose qu’une pâte feuilletée.

A la croûte certes dorée mais sans goût. (mca)

(*) Eric-Emmanuel Schmidt, Philippe Claudel, Marc Dugain, David Foenkinos …