Bandeau noir
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LES INFIDELES

sketches 1 intermèdes d'Emmanuelle Bercot Jean Dujardin, Gilles Lellouche...

Alexandra Lamy, Sandrine Kiberlain, Melanie Doutey, Guillaume Canet

109 min.
29 février 2012
LES INFIDELES

Un vieux monsieur rat demande à une jolie demoiselle taupe : quel métier veux-tu faire quand tu seras « grande » ? Moi ? Taupe modèle !

Si vous trouvez cette blague bête et sotte, pourquoi aller voir « Les infidèles » ? Il en regorge.

En plus lourd, en plus scabreux, en plus mufle. Franchissant souvent la frontière qualifiée par Coluche lui-même de dangereuse entre le grossier et le vulgaire.

Frontière élastique comme le rappelle la saga des affiches promotionnelles - considérées comme offensantes (et donc contraintes à retrait) pour l’image de la femme en France et apposées en toute indifférence sur les abrisbus en Belgique !

Même si l’on sait en achetant son ticket que l’on ne va pas voir une comédie légère et pétillante, on est abasourdi devant une telle avalanche de beauferie et de misogynie à deux balles.

 

Sorte de « French pie » dont la plupart des personnages sont des quadras infantiles, « Les infidèles » est bien loin de porter sur les fantasmes du mâle occidental le regard intelligent et insolent des Risi et Monicelli - contrairement à ce que s’acharne à expliquer sa publicité (propagande ?) qui veut que « sous la grossièreté et la provocation, il y ait de la substance ».

Même les forfanteries à la Bertrand Blier ou les délires iconoclastes à la Monty Python sont gommés de cette enfilade de saynètes pommadées de clichés qui n’apprennent rien sur le sexe, l’amour, les relations hommes et femmes (silhouettes souvent figées dans un rendu de miroir qui les objet-ise).

Mais qui en apprennent beaucoup sur la goujaterie et la veulerie des hommes.

Notamment qu’elles sont abyssales et sans doute irrémissibles.

C’est pourquoi sans doute ce film donne moins d’occasions de rire que de pleurer sur le monceau de frustrations (et non de désinhibitions) qu’il touche du doigt.

S’il fallait genre-ifier« Les infidèles », on ne se tromperait pas en le qualifiant de pantalonnade.

A laquelle il manque d’être réellement et drôlement ... culottée. (mca)