Comédie sentimentale
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MA VIE N’EST PAS UNE COMEDIE ROMANTIQUE

Marc Gibaja (France 2007 - distributeur :Cinéart)

Marie Gillain, Gilles Lellouche, Laurent Ournac, Stéphanie Sokolonski

92 min.
19 décembre 2007
MA VIE N'EST PAS UNE COMEDIE ROMANTIQUE

On l’aime bien Marie Gillain. Elle sait donner vie à des rôles contrastés (« L’appât » de Bertrand Tavernier, « Le bossu » de Philippe le Broca) en jouant, avec délicatesse, d’une riche palette d’émotions (« La cena » d’Ettore Scola)

C’est pourquoi il est toujours décevant de la voir dans un film qui n’est pas à la hauteur de sa vivacité et de son talent. (« Pars vite et reviens tard » de Guillaume Canet, « Absolument fabuleux » de Gabriel Aghion)

Et toujours agréable de la voir dans un film, comme ce « Ma vie… », qui lui permet de mettre en valeur son naturel (passons sur la blondeur à la Meg Ryan du personnage), son côté rigolo. Et sa capacité de sauter dans un genre (ici la fantaisie) tout en maintenant entre elle et le formalisme voulu par le rôle la distance nécessaire dans laquelle s’insère le plaisir de jouer.

Plaisir communicatif qui permet au spectateur de sortir de la maussaderie d’une vision lestée d’un manque d’originalité et de construction.

Thomas retrouve par hasard son amour d’enfance Florence. Ils décident de tenter une nouvelle aventure : la relation sexuelle déclinée sur le mode de l’amitié.

Ce fragile canevas qui emprunte beaucoup (trop ?) à l’archétype de la comédie anglo-saxonne à succès (*) Marc Gibaja va le charger de clins d’œil, de clichés et de références sucrées qui auraient pu faire couler l’embarcation si au gouvernail n’avait été un duo d’acteurs au potentiel résolument sympathique.

Sauvée par le couple Gillain/Lellouche, le film l’est aussi par l’autre couple à l’idylle plus épicée
incarné par Laurent Ournac (« L’incroyable fiancé » du jeu de TV-réalité diffusée par TF1 en été 2005) et Stephanie Sokolinski (une des jeunes et convaincantes boxeuses de « Dans les cordes » de Richard Anconina)

Une bande son joyeusement jazzy achève d’emporter l’adhésion et donne à « Ma vie… » la saveur, non pas du champagne, mais d’un mousseux léger et agréable. De ceux dont on dit « ils se laissent (v)boire ». (m.c.a)

 
(*) que sont « Love actually » de Richard Curtis, « When Harry met Sally » de Rob Reiner, « One fine day » de Michael Hoffman ou encore « Sleepless in Seattle » de Nora Ephro