MAN ON A LEDGE

A ne pas voir si vous souffrez du syndrome de Ménière..

A voir sans modération si vous avez envie de beat, d’action, d’adrénaline.

Peu importe que l’intrigue ait été déjà vue 1001 fois, que son dénouement soit prévisible, que les clichés pleuvent avec la régularité des gouttes de pluie un jour d’averse continue.

Ce qui importe c’est la grâce entraînante des acteurs qui croient dur comme fer en ce qu’ils font, la bande son qui pulse à fond la caisse et l’espérance que les méchants (dont un très « naughty one », Ed Harris) soient punis - et ils le seront.

Il n’y a ici aucun temps mort.

Chaque minute est implacablement imbriquée dans la suivante, chaque rebondissement en chasse un autre, chaque scène est amplifiée par celle qui suit. Tempo d’enfer qui n’empêche pas que soient, au passage, pointées et égratignées les plaies de la société américaine : les riches qui deviennent de plus en plus riches, les policiers corrompus, les errances bancaires, les méthodes intrusives des media …

Enfin, le film est un bel hommage à la ténacité, ingéniosité et solidarité irlandaises.

A ces hommes qui veulent bien risquer leur peau « on a ledge » c’est-à-dire sur un bout de corniche du 21ème étage d’un hôtel new-yorkais mais n’accepteront jamais d’être « on a leash ».

Tenus en laisse. (mca)