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MES AMIS, MES AMOURS

Lorraine Levy (France 2008 - distributeur : Victory Productions)

Virgine Ledoyen, Florence Foresti, Vincent Lindon, Pascal Elbé

99 min.
9 juillet 2008
MES AMIS, MES AMOURS

La fadeur serait-elle une donnée génétique ? Oui s’il faut en juger d’après le livre sans saveur de Marc Levy adapté par sa sœur Lorraine avec la même absence de fumet.

Mièvrerie, clichés érodent très vite l’axe de cette comédie sentimentale à savoir la cohabitation de deux amis, pères divorcés ayant la garde de leur enfant, dans un Londres de pacotille - qui rappelle par son artificialité arrangée celle de Paris dans les films américains des années 1950 (*) - avec pour seule condition de ne ramener à la maison aucune femme.

Les acteurs semblent aussi peu convaincus par leur rôle que les spectateurs le sont par leur interprétation.

Sans punch, comme anesthésiés par leur enfermement dans des stéréotypes de sitcom, ils jouent à mille lieues de leurs capacités.

Vincent Lindon surtout dont le charme naturel semble tétanisé par la niaiserie de son personnage : un libraire amoureux qui souffre de vertige.

Comme nous souffrons d’ennui de le voir enlisé, dans une historiette aussi cloche que manœuvrière

Et dont le seul intérêt sera peut-être de mettre un terme à un miracle resté aussi incompris que ceux de Lourdes : le succès des livres de Marc Levy.

Signalons la présence de Bernadette Lafont dans un petit rôle de bistrotière au grand cœur.
Espérons que cette grande dame du cinéma français à laquelle des films de qualité (**) doivent tant ne terminera pas sa carrière remisée en coulisses. (***). En jouant comme Pauline Carton en son temps les utilités.

Elle mérite plus et mieux. (m.c.a)

(*) « An american in Paris » de Vincente Minnelli, « Irma la douce » de Billy Wilder
(**) « La maman et la putain » de Jean Eustache, « La fiancée du pirate » de Nelly Kaplan,
« L’effrontée » de Claude Miller
(***) Ce que laissent craindre ses apparitions dans « 48 heures par jour » de Catherine Castel ou « Nos 18 ans » de Frédéric Berthe