Reine Mère

Menacée de devoir quitter son appartement, Amel ne va pas se laisser faire. Avec son tempérament bien trempé, un partenaire qui s’appelle Amor avec qui elle forme un couple explosif et deux filles qui peuvent compter sur elle, Amel est la « Reine mère » de cette deuxième comédie dramatique proposée par la réalisatrice franco-tunisienne Manele Labidi.

En choisissant une forme d’humour un tantinet insolent pour aborder des sujets sérieux liés à l’identité culturelle et la problématique des logements sociaux, que l’on retrouve dans son précédent film « Un divan à Tunis », la cinéaste fait preuve d’une certaine audace.

Ainsi, parallèlement aux défis qu’Amel doit surmonter, sa fille aînée se met à avoir d’étranges visions de Charles Martel après avoir appris à l’école qu’il avait arrêté les Arabes à Poitiers en 732. L’irruption de ce personnage historique dans le contexte contemporain crée une rupture permettant de prendre du recul et, par ce biais, d’avoir une réflexion sur la capacité de réinvention des individus face à l’adversité.

Le film tient la route avec des personnages sympathiques, mais semble s’adresser à un public jeune. A voir dans le cadre d’un cours d’histoire ou de géographie peut-être ?
Luz