Voyage mystique
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SONG TO SONG

Terrence Malick (Etats-Unis, 2017)

Ryan Gosling, Rooney Mara, Michael Fassbender, Nathalie Portman, Cate Blanchett…

129 min.
12 juillet 2017
SONG TO SONG

Austin, Texas, BV (Ryan Gosling) et Faye (Rooney Mara), jeunes musiciens aspirants au succès se rencontrent lors d’une fête chez le richissime producteur Cook (Michael Fassbender). A ce triangle amoureux se joindra plus tard la charmante Rhonda, une serveuse interprétée par Natalie Portman.

Amour, trahison, couples qui se font et se défont sur fond de musique et de questionnements existentiels, le nouveau film de Terrence Malick reprend quelques ingrédients fétiches du réalisateur sans pour autant se complaire dans la poésie trop contemplative qui avait souvent égaré ou agacé le spectateur dans « A la merveille » et « Knight of Cups ». Les voix-off sont toujours là pour exprimer les monologues intérieurs des personnages en quête d’un sens à leur vie, mais une cohérence nouvelle (comme un aboutissement après les deux films précédents qui utilisent le même procédé) semble se produire dans ce troisième volet.

Intégrant des scènes filmées lors de vrais festivals de musique, le film contient plusieurs apparitions de musiciens célèbres tels Iggy Pop, les Red Hot Chili Peppers, John Lydon des Sex Pistols et surtout un rôle assez remarquable pour Patti Smith.

D’une beauté et d’une poésie envoûtantes, « Song to Song » est une œuvre digne de son réalisateur ; l’excellence du film doit également beaucoup à sa bande son et à son casting exceptionnel. Michael Fassbender retrouve avec le personnage du producteur un rôle ambigu qui lui va à merveille. Riche, puissant, charismatique, Cook fascine et subjugue les femmes comme les hommes pour ensuite se nourrir de leur jeunesse et de leur talent. Rooney Mara brille d’un naturel désarmant. Ryan Gosling et Natalie Portman sont - fidèles à leurs habitudes - parfaits.

Comme la plupart des œuvres de Terrence Malick, « Song to Song » ne fera pas l’unanimité, ni auprès du public, ni auprès de la critique, mais à moins que vous ne soyez vraiment allergique à Malick, je vous invite vivement à découvrir ce petit bijou cinématographique pour vous faire votre propre opinion.

(Nadia Vodenitcharov)