Kris Cuppens

acteur/auteur

Il y a plusieurs façons de découvrir quelqu’un. S’il est acteur, c’est de le regarder jouer. S’il est auteur, c’est de le lire. Si cet acteur/auteur accepte de vous recevoir chez lui pour un entretien, c’est de l’écouter. Mais plus encore c’est de remarquer ces petites choses anodines qui font de lui un être humain. Ainsi chez les Cuppens il sent bon le pain fait maison, on aime proposer un verre de vin à l’invitée. Achever l’histoire du soir au petit garçon niché sur les genoux de papa est essentiel et accepter de revoir, sans lui en tenir rigueur, une "intervieweuse" dont, en fin d’un entretien précédent, la machine enregistreuse a rendu l’âme semble aller de soi. Un mot encore pour mieux situer Kris Cuppens. Il est un "bomb-spotter" c’est-à-dire qu’il fait partie d’une association soucieuse de rendre visible la stratégie d’armement nucléaire illégale. (m.c.a)

CF : Vous êtes, dans la partie francophone du pays, surtout connu pour avoir joué dans les films de Joachim Lafosse. Mais vous faites bien d’autres choses encore ?
KC : Effectivement et heureusement. Autant j’aime être le « Jan » des films de Joachim autant j’aime les autres choses que je fais dans la vie.

C’est-à-dire ?
Etre acteur de théâtre et de télévision, professeur (*), écrire pour le cinéma et le théâtre.

Vous avez participé à l’élaboration de plusieurs scénarios mis en scène par Joachim.
Oui, j’ai co-écrit avec lui ses deux premiers longs métrages « Folie privée » et « Ca rend heureux ». J’ai un peu collaboré, du moins dans les premiers traits parce qu’ensuite nos idées divergeaient, à son film à venir…

… dont le titre provisoire est « Elève libre » après avoir été « Révolte intime » ?
Exact, l’écriture du scénario final a été assurée par Joachim et François Pirot avec lequel il a déjà travaillé sur « Nue propriété ».

Revenons à vous. Vous destiniez-vous aux métiers du spectacle ?
Pas vraiment, quoique durant mes études secondaires j’ai découvert, avec intérêt, le théâtre notamment par un de ses personnages les plus emblématiques : Médée.
Mon amour pour le théâtre est revenu lors d’une audition chez Jan Fabre. (**)

Entre-temps qu’avez-vous fait ?
J’ai quitté mon Limbourg natal - je suis né en 1962 à Neeroeteren - et je suis venu à Bruxelles
pour étudier l’architecture à Saint-Luc.

Est-ce que ces études vous ont servi dans votre parcours théâtral ?
Certainement parce qu’elles m’ont formé à ne pas rester dans les idées ou dans les concepts mais
à leur donner une forme, un aboutissement, une concrétisation. J’insiste toujours auprès de mes étudiants sur la nécessité d’apprendre, d’abord, à créer, indépendamment du médium qui servira de support à la création. Mais ensuite il faut, bien évidemment, étudier et expérimenter la technique de la discipline (radio, télévision, cinéma…) dans laquelle on veut travailler.

C’est donc moins la discipline qui compte que la forme juste que vous souhaitez trouver pour ce que vous avez à dire ?
Oui, c’est pour ça que, quand j’écris, je pense d’abord à développer des idées et ensuite seulement, en créant, je me dis que ce qui est écrit conviendrait plutôt au théâtre ou au cinéma. La différence entre les deux étant que le théâtre est à 80% auditif et le cinéma à 80% visuel.

Vous avez remporté en novembre 2006 un prix important décerné par la Nederlandse
Taalunie pour votre pièce « Lied ».
J’ai effectivement reçu ce « Toneelschrijfprijs » pour un monologue musical qui me tient particulièrement à cœur parce qu’il parle d’un sujet qui m’intéresse beaucoup : la paternité .
J’ai conçu ce travail comme une œuvre ouverte, un peu à la façon des griots-conteurs d’Afrique. C’est-à-dire que mon fils, lorsqu’il sera grand et s’il le désire, pourra ajouter sa pierre à ma création.

Ce n’est pas la première fois que vous abordez ce thème de la paternité ?
En effet dans « Vaderland », drame que j’ai conçu avec Dirk Tuypens, deux frères se retrouvent à l’enterrement de leur aîné. Ils vont s’affronter au sujet de leur père qui fut un collaborateur durant la seconde guerre mondiale.

Est-ce que ces œuvres peuvent être qualifiées d’autobiographiques ?
Oui et non. Oui parce que dans ma famille il y a eu des résistants et des collaborateurs, et que je connais donc bien les deux points de vue.
Non parce que je ne conçois pas le théâtre comme une forme d’exbitionnisme du « je » mais plutôt comme une sorte de catharsis qui permet au spectateur de projeter sur ce qu’il voit et entend ce qu’il a pu lui-même vivre.

Vous aimez ouvrir l’imaginaire de ceux qui vous regardent ?
Ce qui m’intéresse c’est de laisser un espace de liberté aux spectateurs, qu’ils ne se sentent pas enfermés par leur rencontre avec mes personnages. Si une œuvre est close sur elle-même et n’offre aucune ouverture dans laquelle l’autre pourra se glisser, elle ne demande pas de spectateur. Je ne suis pas pour cette forme d’art pour l’art. J’ai besoin d’un échange.

Cet échange dont vous parlez peut-il être mis en parallèle avec la remarque d’un des personnages de « Ca rend heureux » : « un film c’est comme un meuble fabriqué par un menuisier, où chaque spectateur peut y ranger ce qui lui appartient » ?
On a besoin de l’autre, d’un tiers, pour faire exister ce qu’on a créé. L’œuvre se situe dans cet intervalle entre ce qui est proposé par l’auteur et ce qui est reçu par le spectateur.
J’aime bien aussi au niveau de la création « être fertile avec quelqu’un », c’est-à-dire que j’ai besoin d’un allié avec qui discuter, un autre qui me poussera à être vigilant.

Dans vos pièces de théâtre comme dans les scénarios auxquels vous avez collaboré, recherchez-vous votre vérité ?
Non, je cherche à être concret et à être juste.
Ainsi lors de mes écritures avec Joachim on cherchait, à partir de ce qu’on avait vécu (lui le divorce de ses parents, moi ma situation de père divorcé avec un enfant), quelque chose qui était
plus entre nous qu’à nous. Dans cette façon de travailler, ce qui est stimulant c’est que chacun reçoit de l’autre l’éclairage d’un événement ressenti d’un autre point de vue.

Vous employez souvent le mot « allié ».
Oui j’aime bien aussi le terme de partenaire pour les gens avec qui je travaille. Je préfère travailler dans l’échange que dans la confrontation.
Avec Dirk Tuypens, mon allié, dans « Vaderland », ce qui était vivifiant, c’était notre différence politique. Je venais d’une famille plutôt de droite et lui d’un milieu d’extrême-gauche.
C’est de l’union de nos expériences, qu’est née « une vérité », qui n’était ni la sienne, ni la mienne.

Pourrait-on appeler cela « essayer d’avoir un point de vue universel » ?
Je ne sais pas, en tout cas je voulais souligner qu’il peut arriver dans la vie de ne pas être d’accord avec ce qu’a fait son père et que se pose alors un choix entre la loyauté ou la rupture. Je crois ne pas être le seul à avoir vécu ce moment où il faut se distancier de ce qu’ont fait ses parents, prendre du recul, regarder de l’autre côté du mur et se faire son opinion.

Quels rapports établissez-vous entre la fiction et la réalité ?
Je construis toujours à partir de mes expériences. Ce n’est donc pas au départ une fiction mais ça devient une fiction puisque ma réalité n’est qu’un point de vue.
Je crois aussi que l’on crée parce qu’il y a des choses qui vous embêtent ou vous dépriment.
Ca ne veut pas dire que c’est parce que je suis malheureux que je crée, mais si j’étais totalement heureux je ne ferais rien.

Créer vous permet de voir plus clair ?
Définitivement oui et en même temps je suis conscient que l’art ne peut rien changer à ce qui est.
Il peut simplement et encore… donner une ouverture, fournir une analyse mais toujours dans l’après-coup. L’art peut néanmoins apporter un soulagement lorsqu’il apporte une explication à ce qui était, sur le moment même, incompréhensible.

L’art comme moyen de donner un sens au chaos de la vie ?
En tout cas de donner envie de voir les choses autrement. J’aime bien l’idée que l’art éclaire et donne une autre perspective des gens et des événements.

C’est une façon de devenir tolérant ?
Oui, dans le sens d’entendre ce que l’autre dit et s’ouvrir à une autre opinion que la sienne.

Pour Bille August, faire du cinéma s’apparente à un éveil de la conscience. Celle de ses personnages bien sûr et parfois, ce qui lui donne l’impression d’avoir été utile, celle de ses spectateurs. Qu’en pensez-vous ?
Cette façon de penser m’intéresse. J’essaye, même si je pars d’un fait qui m’est personnel, d’élever mon propos à un niveau plus grand que ma propre expérience.
Ce qui me plaît, à la fin d’un spectacle, c’est quand des gens viennent me voir et me disent « mais comment saviez-vous ce que je ressentais ou ce que j’avais envie de dire ? ».

Voulez-vous bien que l’on revienne sur la notion de paternité dont on parlait à propos de « Vaderland ? Parce qu’elle me semble être une des clefs de voûte de votre collaboration avec Joachim.
Peut-être que nous avons eu tous les deux un père absent et à la fois très présent justement à cause de cette absence.

Le manque comme fondateur de la relation ?
Sûrement, mais je n’écris pas pour régler des comptes. Je peux parfaitement dire à mon père ce que je pense sans devoir passer par le médium de l’écriture. Mais dire ne résout pas tout.

En tant que créateur, puisez-vous beaucoup dans vos souvenirs d’enfance ?
Bien sûr puisque ces souvenirs tiennent leur force du fait qu’ils sont les premiers à vous imprégner. Je suis bien conscient de leur impact dans la construction d’un individu, surtout depuis que je suis devenu père moi-même.

Est-ce que cette paternité vous a permis de mieux comprendre votre père ?
En tout cas elle m’a permis de comprendre pourquoi ma relation avec lui n’a pas toujours été évidente. Tout comme j’ai mieux compris pourquoi sa relation avec son propre père ne l’était pas. Il y a des difficultés, des échecs contre lesquels on ne peut rien et qui se répètent.
Pour comprendre que l’imperfection fait partie des relations que l’on entretient avec ses parents, ce n’est pas une histoire que j’ai créée mais une famille.

Dans « Lied » vous semblez avoir fait la paix avec votre passé ?
Oui, j’y dis ce que j’ai à dire mais d’une façon chaleureuse. Déjà dans la pièce « Kean en zoon » co-écrite et mise en scène avec Dirk Tuypens, cette approche plus pacifiste de la relation père-fils
était présente. Notamment dans la scène finale qui voit Kean mourir, en scène, dans les bras de son fils. Fiction dramatique qui rejoignait à la fois une vérité historique et une vérité personnelle puisqu’à ce moment mon propre père était entre la vie et la mort.

Comment abordez-vous votre métier d’acteur ?
J’aime les rôles qui ont un sens pour moi au moment où je les joue. Je choisis d’ investir mes personnages plutôt que de simplement les incarner.
Je ne sais pas mettre de distance entre moi et le rôle. Sinon j’estime que je joue quelque part dans
la trahison et que je ne donne pas aux spectateurs la prestation juste à laquelle ils ont droit.
Je dois beaucoup travailler pour obtenir ce que je souhaite ou je ne dois pas travailler du tout. C’est tout ou rien. Mon talent, si j’en ai, n’est pas inné. Mais je suis courageux, ça aide. Il m’arrive d’être jaloux de partenaires qui ont une mémoire fabuleuse et qui apprennent vite, ce n’est pas mon cas.

Vous n’entrez pas volontiers dans un rôle préparé, formaté ?
Si c’est nécessaire je peux techniquement le faire, mais c’est difficile. Je préfère façonner mon personnage, ce qui peut soit déranger le réalisateur soit au contraire l’intéresser.
Dans le choix d’un rôle, je ne calcule pas. Le cachet n’est pas ma motivation essentielle, ce qui m’importe c’est de savoir si j’ai le désir de ce personnage et s’il va y avoir, entre lui et moi, un échange qui nous enrichira tous les deux.

Est-ce que jouer en français apporte ou enlève quelque chose à votre métier d’acteur ?
Trouver un masque facilite le travail de l’acteur. Parler une autre langue que la sienne est mettre un masque, on se sent quelqu’un d’autre. Devant faire plus attention à ce que je dis, je fais moins attention à la façon dont je joue.

Jouer avec Olivier Masset-Depasse était une expérience…
… très intéressante. Parce que contrairement à ce qui se passe avec Joachim, je n’ai participé à aucun travail de préparation en amont. Ce que j’avais à faire était déjà calibré. Néanmoins j’ai vite senti que je pouvais faire du personnage quelque chose qui me conviendrait et conviendrait au rôle. J’ai aussi beaucoup appris de la façon dont Olivier travaille en symbiose avec sa compagne Anne Coesens. De façon générale d’ailleurs, j’aime bien m’entendre avec les gens avec lesquels je travaille. Je ne crois pas que la tension sur un plateau soit nécessaire. Quand elle existe, je suis assez professionnel pour y faire face, du moins de l’espère… (rires) mais je préfère m’en passer.

Et jouer avec Isabelle Huppert ?
C’est surtout après avoir joué avec elle que j’ai analysé ce qu’elle m’avait apporté.
Au moment du tournage, je réagis de façon plus instinctive, disponible et confiante. J’oublie qu’elle est une grande actrice. C’est lors du repas qui a suivi la fin du tournage que j’ai pris conscience à quel point elle sentait et remarquait tout. Elle tire le jeu de son partenaire vers le haut.
Ca a été un plaisir pour moi de la regarder faire.

Dans la préparation d’un rôle, quelle est pour vous l’étape la plus importante ?
Le moment de la répétition et les échanges avec mes partenaires qui s’ensuivent. Je vais me répéter, mais peu importe : je suis plus « fertile » avec les autres. Je fais mes choix de rôle seul, mais pour la concrétisation et la mise en forme de ce choix, j’ai besoin de l’autre - cet autre n’est d’ailleurs pas nécessairement celui avec lequel je vais jouer. Mais je sais aussi qu’on ne peut pas tout contrôler et qu’il arrive que quelque chose vous échappe ou apparaisse alors que vous n’y aviez pas songé. J’ai appris, peut-être grâce à mon expérience, que de ces « accidents » sortent souvent de bonnes choses.

Serez-vous du prochain projet de Joachim ?
Je ne sais pas, la décision lui appartient. Mais j’aimerais bien à la fois parce que j’ai envie de défendre son cinéma et aussi parce que je crois que j’aurais beaucoup à donner à ce rôle…

… vous auriez le rôle d’un professeur ?
Oui. Mais rien n’est fait car je sais très bien que le casting doit correspondre à des exigences
qui n’existaient pas lors des premiers films que nous avons fait ensemble, quasiment sans argent.

Vous venez de fêter les 10 ans du théâtre « Braakland/zheBilding » fondé par Stijn Devillé en y interprétant notamment un rôle dans une adaptation du film « Trust » de Hal Hartley…
… à mon tour de poser une question : vous connaissez la signification de « Braakland » ?

Non.
… il s’agit d’un terrain vague sur lequel on veut construire un immeuble …

… qui serait les œuvres jouées ?
Oui. La troupe et moi avons beaucoup travaillé pour commémorer festivement l’anniversaire de BZB (***) en créant « Trust » ( dans une traduction de Els Theunis) mais aussi en reprenant nos meilleurs spectacles dont une adaptation de « L’étranger » de Camus par Stijn Devillé et Adriaan Van Aken.

En parlant de traduction, est-ce que vos pièces et celles de vos compagnons de troupe, je pense notamment à Stijn Devillé, ont été traduites en français ?
Pas encore, mais j’aimerais bien parce que ces textes sont très bons.

Pourquoi ne pas les traduire vous-même ?
Parce que j’ai plus envie de créer de nouvelles choses que de reprendre des choses anciennes.
J’ai confiance dans les personnes qui traduiront, peut-être qu’elles feront même mieux que l’original.

Croyez-vous aux rencontres qui tombent au bon moment ?
Oui, ainsi c’est en tournant dans la série télévisée « Heterdaad » que j’ai rencontré Joachim.
Il était venu sur le tournage avec sa voisine, l’actrice Yvette Merlin….

Une francophone dans une série flamande ?
Justement, je trouvais étrange, alors que l’action se passe à Bruxelles qu’il n’y ait pas de francophones ou d’étrangers dans ce feuilleton. J’avais donc demandé - exigé conviendrait mieux car si je n’avais pas été entendu j’aurais quitté la série - que des acteurs francophones soient du projet afin que Bruxelles soit représentée dans sa dimension de capitale bilingue.

Wouah… prima.
(rires)…. C’est donc ainsi que j’ai rencontré Joachim qui venait voir, par curiosité, comment se passait un tournage. C’était bien avant qu’il ne rentre à l’IAD.
Nous avons parlé notamment du théâtre flamand (****) qu’il connaît bien et de l’importance pour Bruxelles d’accepter sa mixité linguistique si l’on voulait éviter un futur problématique.
C’est un peu nos manques qui nous ont rapprochés. Il venait d’une famille où l’on n’aimait pas trop les flamands et moi d’une famille qui portait sur les francophones un regard politiquement à droite.

Pourtant vous parlez bien le français….

… c’est grâce à Maxime Leforestier…. En fait mon père m’a envoyé en stage de vacances à Dinant. Je suis tombée amoureux, ce qui m’a beaucoup aidé dans l’apprentissage de la langue (rires).

Quelles sont les qualités que vous appréciez chez Joachim ?
Qu’il soit un autodidacte et qu’il ait une fantastique détermination. Sans parler de son talent bien sûr. Dès son premier film, j’ai senti en lui la capacité de mettre sur pied, au fil des longs métrages à venir, autre chose qu’une enfilade de films : une œuvre.

Quelles sont vos qualités ?
Je suis tout aussi déterminé. J’aime ce que je fais, je suis ouvert aux autres et j’aime les échanges.

Merci Monsieur Cuppens

(*) au RITS à Bruxelles et au Lemmensinstituut à Louvain
(**) Kris Cuppens a fait ses études au Conservatoire de Bruxelles, suivies de formations au
Lee Strasberg’s Theatre Institute à New York et au Jeker Regie Studio de l’Académie de Maastricht.
(***) Ceux qui ont envie d’en avoir plus sur l’inventivité et l’originalité de cette troupe peuvent consulter son site : www.braakland.be
(****) pm : lorsque CinéFemme a rencontré Joachim Lafosse, celui-ci avait souligné que ce qu’il aimait dans le théâtre flamand, c’était sa simplicité, son côté brut et naturaliste qui ne s’embarrassait pas de superflu.