18e Offscreen Film Festival 12 – 30.03.2025

Cinéma Nova – Cinematek – Cinéma Aventure - Cinéma RITCS
BRUXELLES
La 18e édition du Offscreen Film Festival aura lieu du 12 au 30 mars à Bruxelles.
Join the cult !

La 18ème édition du Festival Offscreen prendra place à Bruxelles du 12 au 30 Mars 2025. Avec un regard porté sur les talents émergents, tout en continuant d’explorer l’histoire du cinéma alternatif, le programme de cette année est constitué de plus de 60 films à contre-courant des tendances mainstream. Pendant trois semaines, plongez dans l’univers du cinéma d’avant garde, des films cultes, des curiosités, et des séries B à Z. Comme chaque année, le programme sera constitué d’avant-premières, d’un focus spécial, d’un hommage et d’une rétrospective.

C’est avec fierté que nous dévoilons l’affiche de cette année, réalisée par Gilles Vranckx.

Le coup d’envoi sera lancé le Mercredi 12 Mars avec la co-production franco-belge de Thibault Emin, Else, en présence du réalisateur et de l’équipe. Cette étrange romance body-horror, qui se déroule lors d’une pandémie qui transforme les personnes contaminées en objets, sera la première de 18 Offscreenings, notre sélection officielle d’avant-premières au potentiel culte. Cette programmation compte Sanatorium under the Sign of the Hourglass des frères Quay (en collaboration avec Anima) ; Body Odyssey de Grazia Tricario ; Timestalker, projeté en présence de sa réalisatrice et actrice principale Alice Lowe ; Dead Mail de Kyle McConaghy & Joe DeBoer ; Cloud de Kiyoshi Kurosawa ; et, encore chaud de la Berlinale, la première benelux exclusive de Reflet dans un Diamant mort, le dernier film du duo de réalisateurs bruxellois Hélène Cattet et Bruno Forzani

Avec plus de 30 films projetés au Nova et à la Cinematek, beaucoup en version restaurée, nous présentons une sélection extensive sous le titre « The Haunted Isles : Folk Horror and the Wyrd in the Uk and Ireland ». En plus des trois piliers du folk horror, ancrés dans les paysages anglais et ses superstitions, -Witchfinder General (1968), The Blood on Satan’s Claw (1971) and The Wicker Man (1973)-, ce programme explore des thèmes comme le paganisme, la sorcellerie, les cercles de pierres et les fantômes à travers une sélection foisonnante, incluant The Outcasts (1982), le classique irlandais récemment redécouvert, projeté en présence de son réalisateur Robert Wynne-Simmons ; mais aussi l’adaptation par la Hammer de The Devil Rides Out (1968), réalisé par le grand Terence Fisher ; ou encore le complètement dingo The Lair of the White Worm (1988), avec Hugh Grant et Peter Capaldi à l’aube de leurs carrières.

L’étrange aliénation du folk horror a transcendé les genres et les formats pour pénétrer la science fiction (par exemple, avec la version Hammer de Quartermass and The Pit (1967) de Nigel Kneale), le fantastique, mais aussi les films télévisés et les séries télé, auxquelles nous rendons hommage avec la « Wyrd British Television Night » présentée par Bob Fischer du blog « The Haunted Generation ». Y seront présentés des épisodes piliers de la série BBC A Ghost Story for Christmas, aux côtés du faux documentaire controversé Ghostwatch(1992), et de courts-métrages d’information publique (commissionnés par le Central Office of Information) terrifiants qui ont choqué toute une génération. Si l’apogée du folk horror est communément placée dans les années 1970, on retrouve son influence dans des films récents comme Kill List de Ben Wheatley (2011), A Dark Song (2016) de Liam Gavin, et Enys Men de Mark Jenkin (2022). La rétrospective sera ouverte par le documentaire de 2024 The Last Sacrifice de Rupert Russell, parfaite introduction au thème. Enfin, les concepts de folk horror et « wyrd media » seront approfondis à l’occasion d’une conférence internationale, animée par trois spécialistes, et d’une table ronde.

Sous la bannière « Weird Greece », un focus sur le cinéma subversif grec. Les films les plus récents sont issus de la récente « Greek Weird Wave », un mouvement né vers 2009, en plein cœur de la récession économique, lors de laquelle les réalisateurs locaux exploitèrent une série de sujets tabous dans un éventail de styles étranges et parfois morbides, parmi lesquels nous avons sélectionné les pépites méconnues Pity et Suntan, aux côté du plus célèbre Dogtooth de Yorgos Lanthimos, acclamé à l’international. Nous glissons ensuite vers les années 1960 et 1970, avec l’émergence d’une vague sans précédent de films de série-B et d’exploitation, peuplés de gangsters, d’amants jaloux, de tueurs fous et de jeunes hédonistes gambadant sur des plages méditerranéennes. Ces productions, aujourd’hui méconnues malgré des titres provocants comme The Wild Pussycat ou Diamonds on her Naked Flesh, rencontrèrent un vif succès à l’international, alors même que la junte d’extrême-droite des Colonels, qui dirigea le pays de 1967 à 1974, commençait à perdre en puissance. Jacques Spohr, spécialiste en cinéma d’exploitation grec et éditeur du magazine L’insatiable, animera une soirée spéciale composée de bande-annonces, de divers extraits et de deux films d’exploitation grecs. Des éléments de sa collection de posters rares, lobby cards et autres curiosités, seront exposés au cinéma Nova pendant le festival.

Enfin, à l’occasion de l’hommage au duo créatif belge composé de Picha et Boris Szulzinger, nous proposons sept projections exclusives, fraîchement restaurées par la Cinematek. Derrière le pseudonyme Picha se trouve le dessinateur de bande dessinée belge Jean-Paul Walravens, né en 1942 et à l’origine de films d’animation pour adultes subversifs, parfois grotesques, comme Le chaînon manquant (1980) et Le big-bang (1987). Il effectua ses premiers pas dans le monde du cinéma sous la houlette du regretté producteur et réalisateur Boris Szulzinger, lui-même à l’origine de titres cultes comme Les tueurs fous (1973) et Mama Dracula (1980). Deux documentaires, Cartoon Circus (1972), de Picha et Benoît Lamy, et le tout nouveau Picha, envers et contre tout de Luc Jabon permettront de contextualiser cette programmation, tandis que Picha nous honorera de sa présence, pour parler de son scandaleux succès de 1975, Tarzoon, le honte de la jungle.

Le programme, avec la liste complète de films et d’invités, sera disponible dès le 20 février sur www.offscreen.be.