Erotisme

ANATOMIE DE L’ENFER

Catherine Breillat

Amira Casar, Rocco Siffredi

77 min.
4 février 2004

Peut-on tout montrer au cinéma ? Je ne le pense pas. Ce déballage sexuel cru est avilissant, dégradant et frise parfois le grotesque.

Néanmoins pour comprendre le cheminement de la pensée de la réalisatrice Catherine Breillat, il faudrait d’abord avoir lu son livre « Pornocratie » ensuite avoir feuilleté le dossier de presse qui a recueilli les propos de l’artiste alors peut-être… « montrer ce qui n’est pas regardable » prendrait un sens !

Les images sont belles, ainsi le beau corps nu de l’actrice Amira Casar gracieusement allongé sur un lit rappelle « la maja desnuda » du peintre Goya.

Il y a certainement des valeurs esthétiques et un message : la réalisatrice croit se libérer des contraintes totalitaires religieuses et sociales en exposant ce que la pudeur naturelle du genre humain nous dicte de cacher.

Personnellement, j’ai trouvé cela choquant, dégradant, dérangeant et sans intérêt. C.D.