Diane Keaton, Jane Fonda, Candice Bergen, Mary Steenburgen, Andy Garcia, Alicia Silverstone, Craig T. Nelson, Don Johnson
« Book Club » raconte l’histoire de quatre amies sexagénaires qui se réunissent régulièrement pour discuter d’un roman. Cette fois-ci, l’une d’entre elles propose de lire « 50 nuances de Grey ». La lecture de ce livre va leur donner envie de raviver leur sexualité. Veuve depuis peu de temps, Diane va tomber sous le charme d’un inconnu. Riche femme d’affaires, Vivian retrouve un amour du passé. Juge fédéral et divorcée, Sharon s’inscrit sur un site de rencontre et Carol tente de raviver la flamme au sein de son couple.
Ne vous fiez donc pas au titre puisqu’il ne sera pas question de littérature. Premier long métrage de Bill Holderman (scénariste de « A Walk in the Woods »), « Book Club » est une comédie légère qui a le mérite de traiter d’un sujet peu abordé au cinéma, celui de la sexualité féminine chez des sexagénaires. Quand on sait que plus une actrice vieillit, moins elle a de chance d’obtenir un rôle, ce genre de film qui met en scènes des personnages d’un certain âge dans des rôles principaux, permet d’engager des actrices qui sont souvent laissées de côté à cause de leur âge. On retrouve ainsi un casting d’exception composé de Diane Keaton (« The Godfather », « Annie Hall »), Jane Fonda (« Klute », « Coming Home »), Candice Bergen (« Starting Over », « Murphy Brown ») et Mary Steenburgen (« Melvin and Howard », « Philadelphia »). Le film marque par ailleurs les retrouvailles entre Diane Keaton et Andy Garcia, presque trente ans après « The Godfather 3 ».
Malheureusement, ce casting ne va pas réussir à sauver le film. Saturé de clichés, en particulier durant la deuxième partie, « Book Club » s’étire en longueur à travers des scènes souvent empreintes de lourdeur. Les personnages ressemblent davantage à des stéréotypes. Nous avons la riche femme d’affaires qui refuse de tomber amoureuse, la divorcée qui dit ne pas avoir besoin de sexe, la femme mariée qui est malheureuse dans son couple et enfin la veuve qui est infantilisée par ses enfants. Les personnages manquent de profondeur et restent assez superficiels, empêchant le spectateur de s’y attacher.
Dommage. Le film était bien parti puisqu’il mettait en évidence le fait que des femmes d’âge mûr soient laissées de côté sur le plan du désir. Sujet qui se retrouve réduit à la conclusion que si les femmes plus âgées n’ont plus d’activité sexuelle, c’est parce qu’elles le veulent. Les actrices auraient mérité des rôles à la hauteur de leur talent. Ne parlons même pas des rôles secondaires pour les hommes qui sont encore plus décevants.
(Nathalie De Man)