Bobby Cannavale, William Fitzgerald, Robert De Niro, Rose Byrne
Max (Bobby Cannavale) arrête sa carrière d’écrivain pour devenir comédien de stand-up. Divorcé, il habite chez son père un brin grincheux (Robert De Niro). Avec son ex-femme (Rose Byrne), ils se partagent la garde de leur fils, Ezra (William Fitzgerald), autiste. Pas toujours d’accord sur les méthodes d’éducation de celui-ci, Max est pris d’une idée folle et kidnappe Ezra pour l’emmener en road trip.
Le cinéma américain nous a déjà proposé de nombreux road trips dont certains très réussis et palpitants à suivre (pour ne citer qu’eux Thelma et Louise et plus récemment Greenbook ou Captain Fantastic). Avec Ezra cependant, la route empruntée est une ligne droite ennuyeuse et avec des rebondissements quelconques qui ne nous feront pas ressentir grand-chose. L’histoire sur papier promettait des rires et de l’émotion mais au contraire, le film ne parvient jamais à être ni vraiment drôle, ni vraiment triste. Alors que ses prédécesseurs cités ci-dessus proposaient un parfait mélange entre rires et larmes, Ezra n’offre rien de subtil. Sans oublier les quelques facilités scénaristiques sur lesquelles on aurait pu fermer les yeux si le reste avait été au rendez-vous.
Outre son scénario, le long-métrage n’arrive sûrement pas à nous embarquer à cause de ses personnages, notamment de son protagoniste, un père qui enchaine les mauvaises décisions. Max n’inspire pas vraiment la sympathie même si on arrive à comprendre son point de vue, celui-ci semble guidé par un seul but égoïste. Les autres personnages font le travail, sans provoquer grand intérêt non plus. On est face à des personnages un peu clichés, toutefois bien interprétés par les acteurs et actrices (Bobby Cannavale, Rose Byrne et Robert De Niro).
Ezra n’est pas un film détestable mais par contre oubliable, c’est certain. Dommage pour une œuvre avec une thématique si forte. Malgré un casting plutôt bon, il n’arrive pas à nous maintenir captivé, ni au début, ni par la suite.
Flore Mouchet