Vous en avez sûrement entendu parler : Flow, ce film d’animation en partie belge, qui suit les aventures d’un chat et qui a remporté plus d’une cinquantaine de prix, dont des récompenses au réputé festival d’animation d’Annecy ou plus récemment aux Golden Globes (il s’est vu décerné le prix du meilleur film d’animation).
Flow séduit le monde entier actuellement et non sans raison. Le film, réalisé par un cinéaste letton, Gints Zilbalodis, et coproduit par la France et la Belgique (la société de production bruxelloise ‘Take Five’) est un petit bijou d’animation, doublé d’une histoire qui nous embarque. S’engouffrer dans son visionnage peut susciter des doutes : un film d’animation, sans paroles, qui suit l’histoire d’un chat vraiment ? Pourtant, Flow nous surprend, par les sensations qu’il nous procure et par la justesse de son propos.
Qu’est-ce que raconte Flow (le chat qui n’avait plus peur de l’eau) ? Un chat se voit forcé à survivre dans un monde envahi par l’eau, alors que lui-même a peur de cet élément. Comme l’indique le supplément de titre francophone, le petit être finit par affronter sa frayeur, et transforme ses faiblesses en véritables forces.
On suit ce chat gris foncé pendant 1h25 à travers un voyage contemplatif. Une rencontre visuelle délicieuse, sans aucun dialogue, aucune présence humaine, mais qui transmet tout ce qu’il veut dire par ses visuels et sa sublime animation. Les émotions des personnages sont inscrites sur leur visage, dans leur attitude, comme elles le sont sur les nôtres.
Une histoire simple, simpliste dirait certains, mais qui délivre de puissants messages de solidarité, de vie collective et de dépassement de soi. Si Flow nous parle autant c’est sûrement parce qu’il parle de ces choses tangibles qu’on expérimente aussi et des émotions qui les accompagnent. Ce n’est pas un déluge qui nous tombe dessus, à l’instar de Flow, mais les événements de la vie qu’on doit gérer de la meilleure manière possible.
Flore Mouchet