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GANGSTER SQUAD

Ruben Fleischer

Josh Brolin, Ryan Gosling, Sean Penn, Emma Stone , Giovanni Ribisi, Robert Patrick, Anthony Mackie, Nick Nolte,…

113 min.
9 janvier 2013
GANGSTER SQUAD

Dans le film de gangster, ce qui importe au final ce n’est pas tellement l’intrigue mais cette ambiance particulière, pesante et noire, qu’il transmet. Ganster Squad rompt avec le genre traditionnel. Le criminel qui tient normalement le rôle principal est ici relayé au second plan pour laisser la place à plusieurs héros plus sensibles et tout de même moins téméraires. Le film s’apparente d’ailleurs davantage à un film de justicier mettant en scène une unité antigang visant à faire régner l’ordre à tout prix.

Le contexte est également drastiquement différent de celui des années 30-40 où le genre proliférait. Le code Hays régissant la production des films de 1934 à la fin des années 60 a en effet disparu. La censure n’est donc plus autant d’actualité ou presque (*). La violence n’est plus suggérée ici mais au contraire amplifiée. Si celle-ci est montrée sans détours, c’est semble-t-il pour vouloir donner du poids au méchant, sans pour autant y arriver.

Sean Penn incarne le gangster Mickey Cohen. Pour ce faire, l’acteur opère une métamorphose physique qui a un caractère très dérangeant et non réellement pertinent. Il n’est pas non plus très convaincant dans son interprétation de l’un des criminels les plus redoutés du crime organisé de Los Angeles dès les années 30. Josh Brolin et Ryan Gosling se partagent également l’affiche. Ces personnages, munis des tenues typiques du gangster, ont une certaine classe indéniable lorsqu’ils combattent le crime. Des rôles qui leur permettent en outre de développer toutes les potentialités de leur charisme.

Mais en dépit des décors et des costumes qui nous amusent à refléter une atmosphère des années 40-50, force est de constater que nous sommes bien loin des films de gangster de l’époque et de la subtilité dont ils ont pu faire preuve. Malgré tout cet étalage de violence, le film reste paradoxalement gentillet et suit finalement la recette propre aux films hollywoodiens avec évidemment le « happy ending » et le surplus d’actions que cela comporte.

 

Bénédicte Eïd

(*) Le film a tout de même subi une autocensure. Suite à la fusillade s’étant déroulée à l’une des avant-premières du film The Dark Knight Rises (2012) à Aurora, les producteurs ont préféré modifier une séquence initialement prévue qui montrait un assassinat dans une salle de cinéma.