Laetitia Dosch, François Damiens, Jean-Pascal Zadi, Anne Dorval
Avril Lucciani, avocate abonnée aux causes perdues, cherche sa prochaine affaire. Elle rencontre Dariuch, qui lui demande de défendre ... son chien, Cosmos, accusé d’avoir mordu une personne. Peu partante au début, Avril accepte finalement. Le procès du chien peut commencer.
À l’instar de sa protagoniste aux allures de débutante, Laetitia Dosch débute sa carrière de réalisatrice. En mai dernier, son premier long-métrage, Le Procès du chien, a été présenté dans la catégorie Un Certain Regard au Festival de Cannes. Actrice avant tout, Dosch y interprète d’ailleurs le premier rôle.
Le Procès du chien est inspiré de faits réels (et oui !). Au-delà de la comédie, on ressent aussi la volonté de parler d’un sujet sérieux : la place de l’animal et son statut dans la justice. Est-il légitime de le considérer comme une chose tout en voulant dans le même temps le punir d’une peine de mort ?
Le film est intéressant car il questionne sur ces sujets. Cependant, le scénario a tendance à ouvrir de nouvelles sous-intrigues pas forcément passionnantes ni pertinentes (une histoire d’amour venant de nulle part ou la relation entre Avril et un enfant maltraité). Au lieu de se concentrer sur le procès du chien justement, l’histoire dévie de cette trajectoire et se perd.
Le casting, pourtant prometteur, est lui aussi sous-utilisé. Anne Dorval y joue une avocate de la défense excessive alors que François Damiens, dont on connait le potentiel comique, est traité comme un personnage secondaire, voire tertiaire. Alors qu’il s’agit tout de même du propriétaire du chien Cosmos. Il aurait pu être intéressant de lui donner plus de place dans l’intrigue.
Malgré ses défauts, Le Procès du chien est un film léger, qui arrive quand même à toucher notre cœur et à nous faire sourire. Un premier film qui part dans tous les sens mais qui nous fait quand même passer un bon moment.
Flore Mouchet