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Le Roman de Jim

Arnaud Larrieu et Jean-Marie Larrieu

Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Noée Abita

101 min.
14 août 2024
Le Roman de Jim

Un soir, Aymeric (Karim Leklou) tombe sur une ancienne collègue, Florence (Laetitia Dosch), enceinte et célibataire. Aymeric tombe amoureux d’elle et reste à ses côtés quand Jim nait. Il devient son papa et prend soin de lui pendant des années. Puis un jour, le père biologique de Jim refait surface et la paternité d’Aymeric est chamboulée.
À l’instar de La fille de son père sorti en juin, Le Roman de Jim aborde tout en douceur le thème de la parentalité, de la paternité plus exactement. Ses réalisateurs, les frères Larrieu, adaptent cette histoire imaginée par l’écrivain Pierric Bailly et nous plongent dans la vie d’Aymeric et de sa soudaine paternité.
L’interprétation remarquable de Karim Leklou est sans conteste ce qu’on retient après le visionnage du film. Il incarne cet homme timide, assez passif mais tendre et sensible. Son jeu d’acteur est comme à son habitude juste et plein de charme. Il parvient sans faillir à nous faire croire à cette histoire, de telle sorte que nous ne sommes plus spectateurs d’un film mais spectateurs d’une vie.
Le Roman de Jim est un film authentique. Il part d’un scénario simple et aborde un sujet intéressant : la paternité. Si la maternité a souvent été traitée au cinéma, le lien entre le père et l’enfant, lui, se faisait encore rare. La relation paternelle dépeinte était souvent conflictuelle. Ici, Aymeric est simplement un père aimant, disponible pour son enfant. Ce genre d’histoire fait du bien et touche en plein cœur.
Et oui car le film est aussi très émouvant : loin de raconter une paternité idyllique, il aborde la légitimité du titre de père, l’éloignement d’un fils et la remise en question de soi. Que devient-on quand on n’est plus un père ?
Il faudrait plus de films comme Le Roman de Jim : des films qui nous touchent sans nous heurter, nous emportent sans nous éblouir d’effets de mise en scène, des personnages simples sans extravagances démesurées. Ne vous y trompez pas, il est toujours bon de voir des films qui nous mettent une claque grâce à leur réalisation grandiose ou leur scénario rempli de rebondissements. Cependant, comme dans nos vies, quoi de mieux qu’un peu de simplicité pour combler nos cœurs de cinéphiles.

Flore Mouchet