MALAVITA

Encadré par le programme de protection des témoins du FBI pour avoir balancé ses anciens acolytes, Fred Blake, alias Giovanni Manzoni (Robert De Niro), membre repenti de la pègre new-yorkaise, débarque dans une petite ville de Normandie avec sa femme, Maggie (Michelle Pfeiffer), ses deux enfants, Belle (Dianna Agron) et Warren (John D’Leo), ainsi que son chien, Malavita. Pour passer inaperçus, les Blake devraient idéalement s’intégrer gentiment à la population locale et éviter de recourir systématiquement à la force à la moindre contrariété. Malheureusement il n’est point facile de se passer de ses mauvaises habitudes lorsque l’on est dans la mafia de père en fils depuis plusieurs générations.

On ose se moquer de Maggie parce qu’elle demande du beurre de cacahuètes à la superette du coin, et qui plus est au pays du camembert, de la crème fraîche et du beurre fermier ? Qui rira bien qui rira le dernier ! Une bonbonne de gaz, un peu d’alcool à brûler, une allumette, et Maggie fait exploser le supermarché en un tournemain. Un plombier commet l’imprudence de ne pas honorer ses rendez-vous ? Il pousse l’outrecuidance jusqu’à tenter de berner Fred Blake en voulant lui faire croire que toute la tuyauterie de sa maison doit être intégralement refaite ? De multiples fractures lui rappelleront ad vitam aeternam que l’on ne peut jamais, au grand jamais !, manquer de respect à un Manzoni. Et ainsi de suite… jusqu’à ce que (oh surprise !) un hasard inouï fasse sauter leur couverture.

Pourquoi ce film ? Telle est la question que l’on se pose à l’issue de ce film à l’humour très limité, qui accuse un scénario d’une pauvreté navrante. Criblée de clichés, certes pleinement assumés, cette parodie se veut sans doute comme un clin d’œil amical et soi-disant drôle aux films de mafia. Mais trop is too much. La caricature est telle que le résultat frise le grotesque.

Malavita is definitely not good enough !

( Christie Huysmans )