Elisabeth Banks, Eddie Murphy
Zut …. le champ des navets de l’été a encore cru d’une unité. Que dire d’intéressant et d’utile sur ce film, bêtasse et gentillet, qui confirme l’enlisement de celui qui fut un rigolo « Beverly hills cops » dans des réalisations sans ambition, destinées à un public familial et à la mémoire en forme de passoire. Puisqu’il ne rechigne pas à se voir servir le même plat (en creux) narratif deux fois de suite (*)
Il a reçu une cote de 3,5 / 10 sur le site de cinéma le plus couru de la toile - www.imdb.org sans doute parce qu’il a diverti un tiers de ses spectateurs, vraisemblablement ceux qui en raison de leur jeune âge (moins de 10 ans) ont encore les zygomates instinctivement élastiques, et laissé les autres sur le carreau de l’ennui.
Ou de l’affliction devant la montagne de dollars gaspillés pour mettre sur orbite cette histoire grotesque d’extraterrestres débarquant sur Terre dans un vaisseau spatial en forme … d’Eddie Murphy à la recherche d’un moyen qui permettrait à leur planète de survivre. (**)
Est-ce que « Meet Dave » est un film divertissant ? Au sens PaulValéry-ien de l’expression « Se distraire c’est s’absorber » sûrement pas.
Au sens cheap et hollywoodien du terme, se distraire c’est être absorbé, au point d’en auto-anesthésier ses plus élémentaires bon sens et réflexes critiques, par un scénario sans alpha et omega, bourré de répliques qui visent à faire rire grassement, sursaturé de mimiques comiques et de gestuelles hyperkinétiques, sûrement oui.
La période des vacances, dit-on, est propice aux rencontres. Alors n’ayez aucun regret de ne pas donner suite au rendez-vous fixé par Dave.
Préférez-lui, pour rester dans le même registre hilarant mais cette fois-ci de qualité « 4 caméras » l’une des 3 projections (***) de « Safety last » de Fred Newmeyer et Sam Taylor.
Avec un Harold Lloyd qui sait donner, aux défis que pose la réalité, des réponses géniales. (m.c.a)
(*) « Meet Dave » est le résultat de la deuxième collaboration entre Monsieur Murphy et Brian Robbins. La première a donné comme rejeton (avorton ?) le calamiteux « Norbit » auprès duquel le présent film fait presque figure de « nobélisable » …
(**) Le thème n’est pas neuf. Il a déjà inspiré Nicolas Roeg avec le lyrique "The man who fell to earth" (premier rôle au cinéma de David Bowie) et Coline Serreau avec l’amusante "Belle verte".
(***) Les 13, 20 et 27 août 2008 à 14.00 heures au cinéma Arenberg à Bruxelles.
_