Paul Rudd, Zooey Deschanel, Elizabeth Banks, Emily Mortimer, ...
Rien de neuf au pays du hot-dog. Après la comédie romantique The Ex (2007), Jesse Peretz ressigne pour un film très formaté, cette fois du côté de la comédie familiale et des liens entre membres d’une fratrie.
Our Idiot Brother est une sorte de film passe-partout qui remplit un simple contrat : celui de divertir son spectateur et de lui offrir un agréable moment à vivre, en compagnie de personnages en proie aux questionnements de la vie quotidienne.
L’histoire tourne autour d’un idéaliste dans l’âme du nom de Ned. Après avoir purgé une peine de prison pour avoir été bêtement piégé par un policier pour trafic de stupéfiant, il retourne vivre dans sa famille, auprès de sa mère dans un premier temps puis auprès de ses soeurs. Ces dernières, diamétralement opposées, vont voir leur quotidien chamboulé par les évènements se mettant en place ainsi que par la présence de leur frère. Maladroit jusqu’au bout des doigts, d’une spontanéité désarçonnante, Ned sera à la fois un boulet et un cadeau dans la vie de ses proches.
Le concept ne révolutionne rien bien entendu. Mais les acteurs s’y donnent à coeur joie et non sans talent. C’est aussi l’occasion de retrouver Elizabeth Banks que l’on n’a plus aperçue à l’écran depuis The Next Three Days (Paul Haggis, 2010) et dont on soupçonne un talent prometteur, dont la partie visible n’a jusqu’à présent été que la pointe de l’iceberg.
Le film déplie sa toile de relations familiales, de crises et de réconciliations sans grandes surprises mais avec une légèreté appréciable et des échanges entre acteurs agréables. De quoi faire de Our Idiot Brother un film gentillet qui ne laissera pas de trace mémorable, à découvrir au cours d’une soirée badine sans grands remous ni perspectives de bouleversements de vie mais avec une bonne pointe d’humour.
(Ariane Jauniaux)