Catherine & Elizabeth Keener, Rebecca Hall, Elise Ivy, Amanda Peet, Oliver Platt
Dans ses carnets de réflexion, Darwin constate que "Les larmes sont une énigme".
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L’’émotion suscitée par des images est, elle aussi, une énigme.
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Qu’est-ce qui fait qu’un montage tout compte fait artificiel de 24 "mirages" à la seconde plonge dans le plus secret des êtres ?
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Est-ce l’histoire - in specie elle est quasi inexistante.
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Est-ce l’interprétation - en l’espèce elle est tellement simple et juste qu’elle paraît plus authentique que la réalité
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Est-ce le point de vue de la cinéaste : sûrement.
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Parce qu’il repose sur une honnêteté de regard volontairement non assujetti à d’autres impératifs que de saisir des atomes d’âmes tels qu’ils se présentent sans fioriture décorative ou message subliminal. Appauvrissement (et non assèchement) d’un vain et intellectualisant questionnement qui permet à chacun de se réfracter dans les prismes suggérés.
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On se sent devant cet arc-en-ciel de douceur triste tantôt fille, mère, homme, femme, jeune, vieille, mesquine, généreuse, amoureuse, inquiète et sereine.
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On se réjouit même de se voir rappeler qu’un inconscient végétal est à,portée de mains (celles du mélange coeur/esprit) de ceux qui prennent le temps de contempler des feuilles d’automne rougeoyantes. Vecteurs de sentiments divers - comme dans le rituel japonais des "Sakura" - qui donnent à l’éphèmère un halo de défintif.
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Vous l’avez compris, c’est à voir.
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Et en urgence.
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Le film n’étant projeté à Bruxelles qu’à l’UGC Toison d’Or. En salle 14.
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Qui, comme tout cinéphile averti le sait, est celle des soins palliatifs ... (mca)