Nathalie Portman, Greta Gerwing, Ashton Kushner, Kevin Kline
Mieux ou pire qu’un pressentiment, une certitude.
Celle de savoir que même un dé à coudre serait trop grand pour contenir le manque d’originalité de « Sex friends », son abyssale absence d’acuité psychologique et sa conventionnalité formelle.
Et pourtant on n’a pas hésité à laisser de côté cette intuition, impérieusement poussée par la curiosité, ce péché véniel (grave ?) du cinéphile lorsqu’il cède au vice de la cinéphagie : voir n’importe quoi.
Pourvu que ce n’importe quoi soit actionné par un acteur admiré et aimé.
En l’occurrence bien sûr l’aimant n’est par Ashton Kushner, dont le côté attractif (sauf pour Demi Moore) continue à frôler le zéro absolu, mais Nathalie Portman.
Cette jeune femme au sourire aussi craquant qu’intelligent qui nous a habitués, depuis « Leon » de Luc Besson, à vivre ses rôles avec une liberté et une exigence proches de la perfection.
Hélas, il faut le reconnaître, ses qualités dans cette comédie romantico-niaise et prévisible dans laquelle elle est une amoureuse qui refuse de reconnaître ses sentiments riment avec pataquès.
Qui engourdissent l’intérêt et saupoudrent de torpeur la nécessaire sympathie requise du spectateur pour que ce genre de film à l’intrigue arachnéenne fonctionne.
Ces « Sex friends » n’ont décidemment rien de bien attachant. (mca)