Drame familial
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THE DESCENDANTS

Alexander Payne

George Clooney, Shailene Woodley, Judy Greer, Matthew Lillard, Beau Bridges, Robert Forster

115 min.
8 février 2012
THE DESCENDANTS

Le réalisateur américain Alexander Payne sait se faire désirer ! Rappelez vous, il nous a déjà séduits avec 2 films : l’un avec Jack Nicholson, imperturbable « Monsieur Schmidt » et « Sideways » qui nous emmenait dans la Napa Valley, berceau des vignobles californiens.

Aujourd’hui, on quitte le Midwest et la Californie pour Hawaï, autre toile de fond pour nous raconter l’histoire de Matt King et de ses deux filles. Sous les sons de l’ukulélé, on s’imagine que vivre à Hawaï c’est vivre au paradis. La plage, le surf, le soleil, les îles… tout cela n’empêche cependant pas le malheur, le malheur qui surgit tout à coup.

Matt se trouve soudain seul face à 2 ados rebelles dont il ne s’est jamais vraiment occupé. Tout à coup la famille bascule, la réalité fait face avec ses tonnes de problèmes.

« The descendants » parle également de la transmission, de l’importance des ancêtres, des racines. En tant que juriste Matt est chargé de la vente d’une terre ancestrale qu’il refuse de vendre malgré la pression du clan. S’il ne parle pas la langue du pays, du sang hawaiien coule dans ses veines. Son histoire familiale, il veut la transmettre à ses filles.

G Clooney est métamorphosé loin des rôles sexy ou engagés .On le découvre en père de famille, triste, déboussolé mais déterminé. Et s’il a troqué son costume pour une chemise à fleurs et des tongs, cela nous vaut quelques scènes cocasses. Car si le sujet est plutôt plombant, le film ne l’est pas du tout. On suit les pérégrinations de cette famille vraie, vivante, actuelle. On est complètement séduit par ce père de famille, grisonnant, qui relève le défi de cette nouvelle situation et qui se laisse mener par ces ados qui veulent à tout prix l’aider.

Mélodrame dont le ton n’est jamais larmoyant. A partir du roman d’une Kami Hart Hemmings, originaire de l’archipel, A. Payne s’est complètement immergé dans cette culture et dans la beauté des paysages loin d’un catalogue club méd.Il mêle habilement tragique et désinvolture. Les dialogues sont justes et si vous avez des ados, vous serez en pays de connaissance.

G Clooney, en antihéros à la fois décalée et subtil, joue toutes les palettes de son talent.
Cela lui a valu la golden globe du meilleur acteur (catégorie drame) tout comme Jean Dujardin, pour la comédie « The Artist ».

Maintenant place aux oscars !

Qui va gagner la précieuse statuette ? G Clooney ne l’a jamais reçue et Jean Dujardin peut y croire lui aussi ! Verdict fin février. ( Anne Goreaux )