Le 5 mars 2014 sortira en Belgique, le dernier film de Roberto Andò, ’Viva la libertà !’, que CinéFemme a eu le plaisir de présenter en avant-première le 23 février 2014. Un film coup de cœur qui a été chaleureusement accueilli par le public et qui, de bout en bout, parvient à maintenir humour, esprit, humanité et suspense. Roberto Andò, homme à la fois posé et passionné, nous a fait la faveur de nous accorder sa première interview dès son arrivée à Bruxelles. C’est avec franchise, clarté et clairvoyance qu’il a répondu à nos questions, tout en distillant dans ses propos le sel de l’intelligence et de l’énergie créatrice.
’Viva la libertà !’ est l’adaptation cinématographique de l’un de vos romans, ’Il trono vuoto’ (Le trône vide, en français), qui a obtenu en 2012 le Prix Campiello Opera Prima. Pourquoi avoir voulu porter votre texte à l’écran ?
Au début, je pensais que l’histoire se prêtait à la forme du roman parce qu’il s’agissait, avant tout, d’entrer dans la tête et l’esprit d’un homme politique d’aujourd’hui, avec ses fragilités et ses angoisses. Il me semblait que le monologue intérieur était idéalement adapté au genre romanesque. Mais quand j’ai achevé le livre, je me suis dit qu’il disposait d’un potentiel pour être porté au cinéma, dans la mesure où le sujet concerne non seulement l’identité, l’identité physique d’un être humain, mais aussi l’altérité. J’y ai vu aussi la chance d’offrir à un acteur un grand jeu de comédien, et Toni Servillo s’est imposé immédiatement. Nous voulions travailler ensemble, et lorsque je lui ai parlé de mon projet, il l’a d’emblée aimé et s’est dit partant pour le monter ; c’est ainsi que l’adaptation du roman au cinéma a vu le jour.
Pourquoi en avoir changé le titre ?
Il me semblait que Le trône vide était un titre très littéraire. Viva la libertà ! est, dans le livre, le titre du film que la troupe de comédiens est en train de tourner. C’est aussi une référence au film Le Fantôme de la Liberté de Louis Buñuel, ainsi qu’à Pasolini qui, dans son film La Rage, crie lui-même « Viva la libertà ! ».
Vous vous êtes déjà livré à ce type d’exercice en réalisant Voyage Secret, adaptation libre d’un roman de Joséphine Hart (The Reconstructionnist). Est-il plus aisé de travailler à partir du texte d’un autre ou de son propre texte ? N’a-t-on pas tendance à rencontrer des difficultés quand il s’agit de « Kill one’s darlings » (pour emprunter une expression à l’anglais), c’est-à-dire à éprouver des réticences à couper ce que l’on aime mais qui s’avère pourtant inessentiel ?
C’est vrai ! (Rires) Il y a toujours un risque à se lancer dans l’adaptation de son propre roman. Cela dit, c’est très amusant de se trahir. J’ai écrit le scénario de Viva la libertà ! après la sortie du livre, qui a été très largement commenté. Je me suis nourri de tous les commentaires que j’ai pu lire ou entendre, et ils m’ont permis d’avoir un nouvel éclairage sur ce que j’avais écrit, et notamment de voir plus amplement la matière qui constituait le roman. J’y ai vu un voyage intéressant car il s’agissait, d’une part, d’aller à l’essentiel au niveau de l’intrigue, et d’autre part, de se perdre dans la double identité qu’incarne Toni Servillo. Ces deux éléments m’ont permis d’explorer des lieux que seul le cinéma autorise, en faisant d’un visage un paysage. Par ailleurs, lorsque j’ai adapté le livre de Joséphine Hart pour Voyage Secret, cette dernière s’est révélée être une amie formidable. Elle a notamment accepté que je transpose l’histoire de l’Irlande à la Sicile, ce qui n’a pas été une mince affaire.
Viva la libertà ! est à la fois une satire de la scène politique italienne et le portrait « double » d’un homme fatigué du jeu politique. N’est-ce pas là au fond l’enjeu central du film, c’est-à-dire la fuite d’un homme remplacé par son jumeau, un double rôle assumé par un Toni Servillo absolument magistral ? L’aspect humain du film ne prévaut-il pas sur son côté politique ?
Il est légitime de le considérer comme une fable politique mais, vous avez raison, Viva la libertà ! est aussi un film sur la Vie. Je dirais que c’est surtout un film sur les liens entre la vie et une image distanciée par rapport à celle-ci au moment où l’homme réalise que l’existence qu’il mène ou a mené jusqu’à un certain point, a entamé une certaine dérive. Certes, la politique est au cœur de l’intrigue mais ce qui a plu énormément en Italie, c’est le côté humain du film. La politique est le territoire idéal, le prétexte pour raconter l’histoire d’une vie qui échappe à elle-même.
Dans votre film, le héros, Enrico Oliveri, est lassé par la politique et les arcanes du pouvoir, une lassitude qui est largement partagée par les citoyens et partisans. Au-delà de la fiction, à quoi tient selon vous cette lassitude, qu’elle soit placée au niveau des responsables politiques ou des électeurs ?
Avant, la politique était du ressort de l’Idéal ; c’était le domaine par excellence du passionnel et du conflictuel. Aujourd’hui, tout cela est fini. Malheureusement, dans certains pays, s’est installée une relation perverse entre les citoyens et le pouvoir, et l’on ne peut négliger le fait que les électeurs se soient montrés complices dans la mise en place d’une politique telle que l’on connaît aujourd’hui. En Italie, si Berlusconi a régné comme il l’a fait durant vingt ans, c’est bien parce que la moitié des italiens y a trouvé son reflet. Par le passé, le leader politique avait un côté mythique, qui a totalement disparu aujourd’hui. Avant, l’homme politique demeurait humainement secret et préservait sa face cachée. Or, aujourd’hui, que constate-t-on ? : les hommes politiques sont sans cesse exposés ; ils montrent leurs fragilités, leurs émotions, et ne redoutent pas de dire ce qu’il se passe dans leur tête. Du point de vue d’un narrateur, l’exploration de cette face cachée est particulièrement intéressante, même si, encore aujourd’hui, lier Vie et Politique semble toujours impossible.
En ce qui concerne la lassitude des citoyens, je pense qu’elle tient au manque d’horizon qu’offre le paysage politique actuel. Le territoire de l’Idéal ayant été évidé, l’esprit de l’Idéal ayant été désincarné à gauche comme à droite, la politique a perdu de son pouvoir et de son sens pour un grande part des électeurs. Du point de vue des politiciens, la lassitude tient au fait que la politique soit devenue un simulacre : vue sous un angle anthropologique, (et c’est là une évolution qui n’a pas encore atteint son point définitif), la politique fonctionne comme une tribu qui continue à appliquer ses rituels alors que ceux-ci n’ont plus aucune raison d’être. Par ailleurs, en n’incarnant plus seule le pouvoir et en cohabitant avec les autres puissances (économiques ou financières entre autres), la politique est devenue une station du pouvoir parmi d’autres, laquelle ne se soucie plus du bien-être de la polis au sens grec du terme. De cet état de fait, plus qu’une lassitude, s’est installée une forme d’impuissance.
Le thème du double intervient à plusieurs niveaux dans Viva la libertà ! : double rôle pour Toni Servillo, double jeu politique entre ce qui ce qui se dit, se pense et se fait, gémellité, bipolarité, pseudonymie de Giovanni Ernani qui, en plus, endosse un rôle qui n’est pas le sien, illusion et réalité, fiction et cinéma (thématique du double renforcée par une mise en abîme). Est-ce là un thème qui vous est cher dans votre réflexion personnelle sur l’humanité ainsi que sur le plan artistique ?
Oui, j’aime le thème du double, et j’ai déjà eu l’occasion de le développer dans mes films précédents. C’est un thème très intéressant eu égard à ce que je disais préalablement concernant la politique. Un philosophe que j’apprécie beaucoup, Massimo Cacciari (grande figure de la vie politique et culturelle en Italie[1]), a dit, en commentant Le trône vide, que tous les hommes de pouvoir recelaient une part d’inconnu. Dans Viva la libertà !, celui qui cherche à dévoiler cette part d’inconnu c’est Andrea Bottini (Valerio Mastandrea), le secrétaire du parti. Cacciari a notamment souligné qu’à la fin du livre, les deux hommes se rassemblent, mais que l’homme politique, bien que libre, est condamné, et c’est là sa tragédie, à demeurer une fiction. Cette vision est certes pessimiste mais dans le film, je me suis imposé un certain optimisme : Enrico vit une renaissance. Par ailleurs, le retour d’Enrico n’implique pas le retour à l’ordre établi. Dans Viva la libertà ! quelque-chose a changé, et j’aimerais que ce changement, cette inconnue qui, en Italie, se situe peut-être plus au niveau des Italiens eux-mêmes, soit explorée. Gageons que cette projection ait également lieu dans la réalité politique. Peut-être qu’en Italie, notre nouveau Premier Ministre, Matteo Renzi, incarnera l’homme juste. C’est évidemment sans certitude ni sans un optimisme démesuré que je dis cela car c’est l’avenir qui le démontrera…
De manière générale, le thème du double fait partie d’une longue tradition littéraire depuis Aristophane. Je crois qu’il y a chez tout être humain, à un moment ou à un autre, le désir de trouver quelqu’un d’autre pour se mettre en scène. À ce titre, Viva la Libertà ! est aussi un film sur la fiction : Giovanni, le jumeau qui remplace le leader politique, endosse le rôle de son frère, il y prend goût et joue la comédie. Avec Toni Servillo, nous nous sommes dit que Giovanni incarnait le rôle d’un comédien.
Vous évoquez une part d’inconnu particulièrement à l’œuvre chez l’homme politique, mais n’est-ce pas là le lot de tout être humain ?
Absolument ! Cela fait partie de l’énigme humaine. Il y a d’ailleurs une théorie psychanalytique qui défend l’idée que chaque être humain a un jumeau.
Duquel des deux jumeaux vous sentez-vous le plus proche ?
Je dirais que chaque être humain porte en lui une partie « Ernani » et une partie « Oliveri ». Sans doute aimerait-on a priori être plus un Ernani qu’un Enrico mais il ne faut guère sous-estimer le fait que Giovanni Ernani mène une vie difficile faite de fréquents déséquilibres, qu’il est atteint d’une maladie que l’on ne comprend que très difficilement, et qu’à ce titre, il est condamné à une certaine forme d’incertitude.
Certains chercheurs affirment d’ailleurs que tout être humain est fondamentalement bipolaire mais que certains individus le sont plus que d’autres.
Oui, oui, absolument !
Vous avez entamé des études de philosophie et, Giovanni, le jumeau du leader politique en déroute, est un philosophe de génie. Un génie qu’il doit peut-être au trouble bipolaire dont il est atteint. Quelle place la philosophie occupe-t-elle dans votre vie ?
Ma relation avec la philosophie est une relation, qui, je pense, ne se terminera jamais. J’aime beaucoup l’idée que la philosophie puisse perdre son niveau conceptuel pour devenir narration. J’aime le fait que dans un film, un conte, un roman, on puisse faire circuler une certaine énergie philosophique.
Pensez-vous que le pouvoir politique manque aujourd’hui de vision philosophique ?
Complètement ! Le pouvoir politique a complètement abandonné le terrain culturel, qui, pourtant, l’a toujours nourri. La politique est devenue « performative ».
Dans les années soixante, Hannah Arendt a écrit un essai intitulé La crise de la culture[2], livre dans lequel elle soulignait, entre autres, la déliquescence de la culture et de l’éducation (notamment aux Etats-Unis), et elle annonçait déjà à l’époque que cette dérive était le symptôme d’une dérive politique. Ne s’agit-il pas là d’un essai visionnaire ?
Tout à fait, il est dommage de constater que les hommes politiques actuels ne disposent plus des qualités nécessaires pour assumer leur rôle, comme c’était le cas dans le passé. Avant, l’homme politique poursuivait une carrière, qui l’amenait à des rencontres avec les sections du parti et ses différentes commissions. Désormais, l’organisation interne des partis a complètement changé, et l’on assiste aujourd’hui à un recrutement basé sur la médiocrité. Il existe une forme de clientélisme de la médiocrité. Si un homme médiocre veut devenir quelque chose aujourd’hui, il devient un homme politique.
Y aurait-il plus de sagesse chez ceux que l’on a diagnostiqués fous que chez ceux qui s’ignorent en tant que fous ?
En effet, dans Viva la libertà !, Giovanni Ernani est diagnostiqué fou mais, l’on découvre que son jumeau est tout aussi malade que lui, si ce n’est plus : il est devenu incapable de s’exprimer, il a perdu son langage. Mais le film est une fable, qui permet à la liberté de l’imagination de s’exprimer ; dans la réalité, les fous rendent difficile la vie des autres, ce qui est lourd à supporter.
Marx disait que la religion était l’opium du peuple, diriez-vous, comme le dit Giovanni dans le film, qu’aujourd’hui (et ce n’est pas neuf historiquement), c’est la peur qui est non pas l’opium mais l’excitant du peuple ?
Oui, je pense que l’Italie n’est jamais sortie de la peur ; peur engendrée par l’arrivée du fascisme et la terreur qui l’a précédé. Force est toutefois de constater qu’en dépit des nombreuses occasions que l’Italie aurait pu saisir pour se libérer de la peur, elle ne l’a jamais fait. Toutes les opportunités ont été abandonnées parce que, toujours, la politique a centré son discours sur la peur ; même les partis modérés ont usé de cet argument. Dans son livre, L’orologio (L’horloge), Carlo Levi[3], auteur que j’aime beaucoup, décrit très bien cette peur : l’action se déroule à Rome durant trois jours et évoque la crise du gouvernement en 1945. Ce livre est extrêmement intéressant car on y retrouve les mêmes questions qui se posent aujourd’hui, notamment l’usage de la peur en politique. C’est d’une part, une politique de la peur, et d’autre part, un fonctionnement structurel du parti, détaché de la réalité et des individus, qui est gouverné, en interne, par la peur.
À quoi tient le fait que le peuple soit aussi réceptif à l’épouvantail de la peur, outre les raisons qui sont enracinées dans l’Histoire ?
Certes, il y a des raisons historiques mais il y a surtout une dérive psychologique qui s’exprime différemment selon les pays. C’est d’ailleurs ce qui a motivé mon envie d’écrire le livre et ensuite de réaliser ce film. L’Italie est déprimée, et je voulais sortir de l’idée d’un pays qui ne manifeste aucune réaction et ne se nourrit plus d’espoir.
Une partie de votre film se déroule en France. La France apparaît dans Viva la libertà ! comme le lieu de fuite et le refuge de votre héros, mais un refuge teinté de nostalgie. Vous semblez avoir un attachement particulier à la France : en 2006 vous avez notamment réalisé Sotto falso nome (Le prix du désir) avec Daniel Auteuil, et en 2000, vous avez mis en scène Il manoscritto del principe avec Michel Bouquet et Jeanne Moreau. Quels sont les liens intimes qui vous relient à ce pays ?
Je suis originaire de Sicile, et ce territoire insulaire a toujours eu besoin de créer des ponts. Les siciliens nourrissent à l’égard de la France l’image mythique d’un pays de civilisation où règne une certaine idée de l’Etat. Beaucoup d’auteurs l’ont perçue comme telle, et je pense notamment au livre de Leonardo Sciascia Candide ou Un rêve fait en Sicile qui, en recréant le personnage de Voltaire, a imaginé une fuite vers Paris. Dans Viva la libertà !, il en va de même, mais il faut ajouter que biographiquement, la France est pour Enrico le lieu où son cœur s’est arrêté de battre pour une femme. La femme qu’il retrouve en France, Danielle (Valeria Bruni Tedeschi) joue le rôle d’une scripte, et le choix de ce métier n’est pas un hasard : en tant que scripte, elle est là pour veiller à la continuité temporelle des actions ; parallèlement, Enrico est confronté à une discontinuité dans le tracé de sa vie. C’est donc elle qui, à l’image d’un adjuvant dans une fable, va l’aider à rassembler les différents morceaux de sa vie.
Pensez-vous que la France, et l’Europe en général, soient mieux servies politiquement que l’Italie ?
Dans le film perdure une idée mythique de la France mais aujourd’hui, je ne crois pas que ce pays soit mieux loti que l’Italie ; j’irais même jusqu’à dire que c’est actuellement pire, car en Italie, nous observons désormais une petite réaction. Les choses me semblent plus complexes en France car elles sont beaucoup plus cachées, et j’ai l’impression qu’il va arriver en France quelque chose qui n’a pas encore été bien compris.
L’Europe, quant à elle, souffre d’une grande fragilité ; il y a encore beaucoup de travail à effectuer. L’Europe tient aussi du simulacre ; elle manque de concret, et l’on s’en rend notamment compte dans sa défense économique. Cela dit, c’est un terrain extrêmement difficile, et il faut souligner que les conditions dans lesquelles l’idée de l’Europe est née, ne sont pas favorables à sa pleine réalisation. Néanmoins, l’idée du rassemblement que véhicule l’Europe et qui va au-delà de l’aspect purement politique, demeure très intéressante.
Votre palette artistique est large : vous êtes un homme de théâtre et d’opéra, un écrivain et un réalisateur. Qu’est-ce qui relie et dissocie ces différentes disciplines, outre le réseau de vos influences[4], qui, on le sait, est extrêmement riche ?
Je dis toujours qu’il y a une sorte de schizophrénie. La vie, c’est souvent jouer par exclusion ; et personnellement, je la joue par inclusion. Je pense que je jouis d’un privilège en pouvant passer de l’écriture, au théâtre ou au cinéma. Je me souviens de l’un de mes amis, producteur, prénommé Sandi, qui travaillait avec Pasolini, et qui me racontait, qu’à un certain moment du tournage, Pasolini, lui disait : « Sandi, il m’échappe d’écrire une poésie. » Pasolini allait se cacher dans sa loge et mon ami producteur le protégeait de la troupe afin qu’il puisse écrire en toute tranquillité. Et c’est une chose qui arrive, cette possibilité d’habiter différents langages et d’éveiller différentes typologies de curiosité et d’intelligence. La vie conduit à créer des spécificités ; si quelqu’un accepte de passer d’une chose à l’autre, il devient quelque chose d’incroyable. Pour moi, c’est ce qu’il s’est passé : je suis né avec la littérature et le cinéma, et ensuite j’ai commencé à faire du théâtre. J’ai ce besoin d’habiter différents langages et j’habite le monde à travers ces langages.
Pouvez-vous éveiller notre curiosité en nous parlant de vos nouveaux projets ?
Je travaille actuellement sur deux projets, l’un pour la littérature, l’autre pour le cinéma. Je n’en dirais rien sur le fond car lorsque l’on est en train d’écrire, on n’a pas encore compris où l’on en est. L’écriture est toujours un voyage très long. En ce qui concerne le cinéma, le tournage devrait débuter en janvier 2015.
(Propos recueillis par Christie Huysmans)
[1] Massimo Cacciari, philosophe et enseignant à l’université de Milan, fut membre du PCI (parti communiste italien) jusqu’en 1984 et fut élu député de 1976 à 1983. Originaire de Venise, il y exerça la fonction de maire de 1993 à 2000 et y fut réélu en 2005. Après la mort d’Enrico Berlinguer, il quitte le PCI et adopte des positions plus modérées.
[2] « La Crise de la culture » a été publié pour la première fois en 1961 sous le titre original « Between Past and Present ». L’édition française, parue en 1968 et fondée sous la deuxième édition, compte huit essais (au lieu de six dans la première publication) et a été étoffée d’une importante préface.
[3] Francesco Rosi a adapté en 1979, Cristo si è fermato a Eboli (Le Christ s’est arrêté à Eboli), livre écrit par Carlo Levi en 1950.
[4] Roberto Andò a notamment entretenu des relations professionnelles et amicales avec l’écrivain, Leonardo Sciascia, les réalisateurs Francesco Rosi, Frederico Fellini, Michael Cimino, et Francis Ford Coppola.