CINEMATEK fait sa rentrée ! Après un été de rénovation au Palais des Beaux-Arts, les portes de CINEMATEK vous sont à nouveau ouvertes et le nouveau programme trimestriel est arrivé ! De septembre à novembre, seront à découvrir :
Le nom de Rabah Ameur-Zaïmeche reste assez méconnu en Belgique. Pourtant, le cinéaste franco-algérien s’est imposé en France comme l’un des plus importants de sa génération. À l’occasion de la sortie de son dernier film, Le Gang du Bois du Temple, le Cinéma Nova et CINEMATEK proposent de découvrir la filmographie de Rabah Ameur-Zaïmeche du 12 septembre au 20 octobre.
Lauréat du Prix Louis Delluc du premier film en 2002 pour Wesh wesh, qu’est-ce qui se passe ? puis couronné de la compétition Un Certain Regard du Festival de Cannes en 2006 pour Bled Number One, Rabah Ameur-Zaïmeche s’est imposé rapidement sur le devant de la scène des nouveaux cinéastes à suivre dès le début des années 2000. En 2011, il est distingué par les professionnel·le·s qui composent le jury du Prix Jean Vigo, qui distingue l’indépendance d’esprit, la qualité et l’originalité des cinéastes, pour son film Les Chants de Mandrin. Auteur de 7 films en 20 ans, son cinéma est présenté dans les plus grands festivals, de Berlin à Toronto en passant par Rotterdam et Locarno.
À l’occasion de la sortie salle en Belgique de son dernier film, Le Gang du Bois du Temple (2022) au Cinéma Nova, CINEMATEK s’associe à l’événement en proposant une rétrospective intégrale de ses films, dont plusieurs sont encore inédits en Belgique. Rabah Ameur-Zaïmeche signe également une carte blanche, qui présente des titres qui l’ont inspiré en tant que cinéaste, que ce soit Werner Herzog (auquel il tient particulièrement) avec Cerro Torre : Le Cri de la roche ou encore Au travers des oliviers d’Abbas Kiarostami.
Rabah Ameur-Zaïmeche sera présent au Nova du 27 au 29 septembre pour accompagner toutes les séances qui auront lieu lors de ce week-end au Cinéma Nova, et reviendra à CINEMATEK le 17 octobre pour une discussion (en compagnie du cinéaste Chafik Allah) après la séance du Le Gang du Bois du Temple, qui clôturera la rétrospective.
À l’occasion de la 16e édition du Brussels International Women’s Film Festival, Cinéfiltres s’associe avec Elles Tournent, un collectif qui promeut et valorise le travail des femmes dans le secteur audiovisuel, pour une rétrospective intégrale dédiée au cinéma de Fien Troch.
Diplômée de la LUCA School of Arts, Fien Troch est rapidement devenue l’une des figures de proue du cinéma flamand contemporain et une voix unique dans le paysage du septième art belge. Après une série de courts-métrages salués en festivals, ses longs-métrages ont régulièrement été récompensés en Belgique, en particulier aux Magrittes où Fien Troch a remporté celui du Meilleur film flamand en coproduction pour Kid en 2014 et celui du Meilleur film flamand pour Home en 2018. À l’international, Home a été couronné du prestigieux Prix de la meilleure réalisation dans la section Orizzonti à la Mostra de Venise 2016.
En ouverture de la rétrospective, une première séance de 3 courts-métrages réalisés en école de cinéma : Verbrande aarde, Wooww et Maria. Ils seront suivis de ses cinq longs métrages : Een ander zijn geluk, Unspoken, Kid, Home et enfin Holly. Une conversation en français est également au programme de cette rétrospective entre Fien Troch et la journaliste Katia Peignois (Surimpressions, Entrez sans frapper) pour aborder les motifs récurrents de son cinéma et son rapport au temps et à l’espace.
La trajectoire de ses films montre avec force des enfants et adolescent·e·s en situations de violences, souvent issu·e·s de cellules familiales dysfonctionnelles. De cette façon, sa filmographie révèle et interroge les rapports de pouvoir adulte-enfant : « Si je veux parler du comportement des adultes, de sa complexité, de sa dureté, j’ai besoin des enfants comme miroir », explique Fien Troch. Ces thématiques complexes seront abordées lors de la projection du film Home, qui sera suivie d’un accompagnement associatif autour des droits des enfants.
Il est possible de faire remonter la naissance du film d’horreur en tant que genre au 16 novembre 1931, date à laquelle sort Frankenstein sur les écrans. Le film, réalisé par James Whale avec Boris Karloff dans le rôle du monstre, fut la suite soigneusement planifiée par Universal au Dracula de Tod Browning avec Bela Lugosi. Sorti plus tôt la même année, celui-ci avait connu un succès retentissant au box-office. Le succès de Frankenstein fut tel qu’il fit apparaître un nouveau genre, le film d’horreur, et il devint le premier film à être désigné comme tel.
Avec Silent Screams, CINEMATEK vous invite à explorer les origines du cinéma d’horreur. Des squelettes dansants chez Méliès ou De Chomón aux premiers monstres du grand écran, l’ère du cinéma muet a offert suffisamment de moments mémorables pour alimenter bien des cauchemars.
Et qui dit cinéma muet à CINEMATEK dit également films accompagnés en piano live, et vous pouvez compter sur nos pianistes pour parfaire l’ambiance !
A ne pas rater : la séance double bill du soir d’Halloween, à partir de 19h00 le 31.10 avec tout d’abord la projection de la version restaurée du Cabinet du Docteur Caligari, suivi à 20h30 de Nosferatu le vampire en 35mm.
Donald Sutherland est sans conteste l’un des plus grands acteurs de sa génération. Sa palette extrêmement variée et ses rôles inoubliables dans des films cruciaux de l’histoire du cinéma font de lui une véritable icône du cinéma. Il a rayonné autant dans les blockbusters hollywoodiens que dans des films plus exigeants. Décédé en juin dernier, CINEMATEK lui rend hommage à travers une large sélection de films, entre cinéma d’auteur et superproductions.
Inspiré par la liberté créative des cinéastes français, Ôshima s’est rapidement distingué par son approche radicale et son engagement politique. Ses premiers films, imprégnés de désespoir et de rébellion, dépeignent avec une brutalité poétique les marges de la société japonaise, notamment à travers la sexualité adolescente et la vie dans les bidonvilles de Tokyo. Refusant toute compromission artistique et politique, Ôshima fonde sa propre société de production pour encore plus de liberté dans son exploration des thèmes tabous de la société japonaise, le consacrant comme l’un des plus grands cinéastes de son époque avec son scandaleux L’Empire des sens, aujourd’hui encore considéré comme mètre-étalon du cinéma sulfureux japonais.
• Toutes les infos sur le programme sont à retrouver sur le site de CINEMATEK
https://cinematek.be/fr/programme/calendrier