LARRY CROWNE

Le cinéma offre souvent un refuge. Une intimité douillette à partir de laquelle le spectateur contemple, avec plus ou moins de détachement, les bonheurs et malheurs du Monde et réfléchit (du moins certains d’entre eux...) à leurs conséquences sur la vie des personnages.

Parfois, dans les plus beaux des cas, il peut aussi se sentir enrichi par ce qu’il a vu.

Mais il arrive qu’il n’en soit pas ainsi.

Que le mécontentement et la colère grondent lorsque s’installe l’impression que l’on se fout de lui en proposant avec un aplomb aussi déconcertant qu’obscène un scénario nul (*), une mise en scène inexistante, des dialogues creux et une interprétation à côté de laquelle celle des lombrics semble plus vivante.

Colère qui le pousse à se diriger vers la sortie, indifférent au déroulement de l’intrigue et aux grimaces des acteurs censés lui donner corps.

Colère saine parce qu’elle l’ empêche de se sentir transformé en veau.

Contraint d’avaler n’importe quoi. (mca)

(*) en l’occurence, Larry - un pitoyable Tom Hanks - vendeur dans une grande surface perd son boulot. Pour accroître ses chances de réinsertion sociale, il décide de reprendre des études. Un bras de fer romancé et cousu de fil blanc s’engage avec un de ses professeurs - une Julia Roberts ahurissante d’afféteries.