LE GRUFFALO

Même pas peur !

Que pourrait-il vous arriver qui soit sans solution après avoir musardé, le nez au vent, en compagnie d’une petite souris auprès de laquelle son grand cousin Mickey semble dépourvu de grâce et d’astuce ?

Durant 24 minutes (*) faites de magie, de délicatesse, de drôlerie, on oublie que l’âge passe par le manque de souplesse des artères, des articulations et des réflexes d’adaptation.

Envolées les peurs et angoisses distillées méthodiquement par une une vie quotidienne tavelée de mauvaises nouvelles de tous ordres - sociétales et sociales, économiques, locales et mondiales.

Envolées parce que de nouveau on a 5 ans.

Et que le modèle à vivre devient un charmant rongeur capable de sortir de sa poche invisible la plus belle des leçons.

Pour faire face aux épreuves, pas besoin d’être le plus violent, le plus fort, le plus intelligent ou le plus riche.

Il faut juste avoir de l’esprit, de l’imagination et le sens de la répartie.

De quoi réjouir tous ceux qui redoutent d’être « croqués » par la ruse du renard, l’avidité du hibou ou l’hyprocrisie du serpent.

Bourré d’énergie mentale, visuelle et sensuelle - chaque scène propose une sensation tactile, auditive ou olfactive - « Le gruffalo » est un plaisir à déguster sans modération.

Un plaisir et une cure de jouvence.

De la DHEA en intraveineuse.

N’hésitez pas à franchir la porte du cinéma « Vendôme » à Bruxelles, elle est celle du Paradis des petits et des grands qui ont envie de se reconnecter avec le précieux de la vie.

La capacité de s’émerveiller.

Le film est adapté d’un récit de Julia Donaldson illustré par Max Scheffler et paru aux éditions Folio Benjamin. (mca)

(*) Le film dure 45 minutes parce qu’il est composé de trois autres courts-métrages partageant la même thématique : comment développer le courage et la confiance en soi des tout petits. Même s’ils sont moins emballants, ils se laissent regarder sans ennui. Comme un apéritif de qualité B permet de mieux savourer un vin de grand cru.