GIRL

Inspiré de l’histoire vraie d’une dénommée Nora, Girl met en scène le personnage de Lara, une ado qui rêve de devenir danseuse étoile. Touchant et déchirant, Girl attrape le spectateur et l’emmène dans l’univers (parfois) cauchemardesque de la jeune femme qui s’appelait auparavant Victor.

Lara est une ado comme les autres. Elle cherche son identité, sa voie. Bien entourée par son père et son petit frère, elle est en sécurité et acceptée. Son seul ennemi est son corps, elle ne se sent pas femme et cherche à tout prix à se cacher. Lukas Dhont, réalisateur du film, n’est pas de cet avis, il l’expose au public dans ses moments les plus intimes. Nous suivons donc Lara jusqu’à sa douche, ses entrainements de danse, ses voyages dans le métro, ses premiers moments amoureux, sa pyjama party.

Lukas Dhont, jeune réalisateur gantois de 27 ans, a développé pour son tout premier long-métrage une histoire inédite et nécessaire, avec sensibilité et douceur ! Pour ce film, le réalisateur s’est entouré d’une équipe en or. Dans le premier rôle, Victor Polster, un danseur professionnel au visage angélique et à la voix androgyne. Ce nouvel acteur vous donnera à tous une claque monumentale avec ses jeux d’émotions, ses attitudes et ses pas de danse. Victor apporte au personnage de Lara un côté pragmatique qui nous ferait même oublier qu’il est un garçon ! Lukas Dhont a gagné le jackpot avec ce jeune homme qui sait à la fois danser, jouer et qui apporte avec son attitude une représentation complexe, gracieuse et mature de l’identité transgenre.

Accompagné d’un chorégraphe et d’un chef opérateur d’exception, Lukas Dhont casse les stéréotypes avec des plans de caméras fluides et en continu. Il nous fait voyager dans le monde de Lara avec élégance, parfois même avec brutalité… Le réalisateur ne cherche pas à dénoncer quoi que ce soit ou à défendre les minorités. Concentré sur l’humain, Girl parle de l’acceptation de soi, de la survie, des épreuves de la vie quand on est ado.

S’il y a une morale de l’histoire à retenir c’est « Ayez le courage de vous battre pour la vie que vous méritez ».

(Aurélie Bronckaers)