Drame historique
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JACQUOU LE CROQUANT

Laurent Boutonnat (France 2007)

Gaspard Ulliel, Marie-Josée Croze, Albert Dupontel, Olivier Gourmet

145 min.
17 janvier 2007
JACQUOU LE CROQUANT

Inutile de faire le Jacques.

Si Jacquou vous intéresse (re) lisez le roman d’Eugène Le Roy ou louez l’intégrale de la sérié télévisée de Stellio Lorenzi (6 épisodes en 3 DVD) qui a fait les belles soirées de l’ORTF à la fin des années mil neuf cent soixante ;

Si le travail de Laurent Boutonnat vous intrigue, regardez ses clips ou vidéo consacrées à Mylène Farmer (« Libertine I (1986) et II (1989, « Live à Bercy ») », autrement plus inventifs que ses longs métrages. (« Giorgino ») ;

Si Gaspard Ulliel vous paraît la jeune étoile montante du cinéma français, attendez de le voir dans « Rising Hannibal » de Peter Webber (sortie prévue le 21 février 2007) dans lequel il incarne le jeune Lecter ;

Si Marie-José Croze vous a emballé dans « Les invasions barbares » de Denys Arcand ou « La petite chartreuse » de Jean-Pierre Denys et Albert Dupontel convaincu dans « Fauteuils d’orchestre », réjouissez-vous de les revoir bientôt dans des rôles à la hauteur de leur talent.
Pour elle « Le scaphandre et le papillon » de Julian Schnabel , pour lui « Odette Toutlemonde » de Eric-Emmanuel Schmitt. Quant à Olivier Gourmet, sa prestation subtile dans "Congoroma" de Philippe Falardeau qui sort cette semaine, est sans commune mesure avec sa composition moumoutante du Curé Bonal ;

Si l’histoire de la France agricole, celle notamment du Périgord (*) dans les années 1815-1830, période au cours de laquelle Jacquou préparera sa vengeance contre le seigneur Nansac, vous importe consultez le tome IV de « Histoire de la vie privée » sous la direction de Philippe Ariès et Georges Duby ;

En un mot comme en cent, plutôt que de consacrer 145 minutes de votre temps à ce film trop long sans panache ni émotion, portez votre attention à chacun de ses composants (acteurs, réalisateur, livre-source, ascendant télévisuel…) vous en retirerez l’impression de ne pas vous être laissé manipuler par un leurre, celui d’un marketing qui souhaite vous faire prendre pour un cri de révolte ce qui n’est qu’un assemblage forcé de moments creux (m.c.a)

(*) le film a été tourné pour son essentiel en Roumanie, dont la nature préservée de la modernité, convient bien à l’image d’une région française au début du XIXe siècle.