Ados en toute liberté
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OCEAN’S THIRTEEN

Steven Soderbergh (USA 2006 - distributeur : Warner Bros)

George Clooney, Brad Pitt, Matta Damon, Andy Garcia....

121 min.
13 juin 2007
OCEAN'S THIRTEEN

Retrouver les « Ocean’s » c’est aussi agréable et plaisant que passer un moment avec des vieux copains que l’on est content de revoir. De temps en temps.

On n’a pas grand-chose à leur dire, ce qu’ils racontent n’est pas très intéressant, mais peu importe on est heureux. Parce qu’ils sont sympas, légers, frivoles. Qu’avec eux, on ne se casse pas la tête.

Et quand en plus, comme dans « Ocean’s… », les camarades sont beaux, désinvoltes, élégants, souvent pleins d’humour, on craque. Les femmes peut-être plus que les hommes, car elles ont moins l’occasion d’aller voir un film juste pour le plaisir de « fantasmer sur de jolis garçons ».

Avec eux, on a l’impression que le refrain de Françoise Hardy est immortel. Que le temps des copains et de l’aventure va durer toujours. Ce qui explique peut-être pourquoi ce sont les mêmes réalisateur et scénaristes (*) qui sont, depuis le début, aux commandes du joyeux manège.

Petit, on aime « Le club des cinq », « Le clan des sept ». Cet esprit de coterie rassure, donne l’impression d’être fort.
Plus grand, on continue d’aimer la notion de groupe qui tient à distance la solitude et permet de reconstituer des liens de fraternité librement choisis et non pas subis comme s’ils étaient uniquement familiaux.

Dans les « Ocean’s… », il y a aussi la notion de l’aîné à respecter, moins pater familias que maître à escroquer ( un chouette Eliot Gould) autour duquel la tribu se rassemble, se ressoude, prépare des coups.

Ces coups - toujours concentrés sur Las Vegas et ses casinos qu’il convient de dévaliser - nos héros les réalisent grâce à une technique parfois soûlante souvent incompréhensible et lorsqu’ils les tirent c’est à l’aide de phéromones censés les rendre irrésistibles.

Ce qui rend ce « rat pack » moderne attachant, c’est qu’il accepte de vieillir en même temps que ses fans. En 6 ans, George Clooney, s’il reste, dans ses costumes Armani, élégantissime a attrapé un soupçon de ventre, les traits de Brad Pitt se sont tirés et la démarche de Matt Damon alourdie.

Le « Ocean’s eleven » était smart, drôle et stylé. Le « ..twelfe » peinait à rebondir, le « ..thirteen », moins bon que le 11 mais meilleur que le 12, fait rêver. Qui sera du « …fourteen » ?
Johnny Deep pourrait prolonger, en la renouvelant (**), la bonne idée d’avoir engagé dans le 13 un Al Pacino très à l’aise dans son rôle d’un directeur de casino dépassé par ses trahisons.

Ou « Cinefemme » - si tant est qu’ avoir serré la main de Frank Sinatra est l’incontournable condition qui peut faire de vous un proche des « Ocean’s… » - dont l’une des membres a eu l’occasion d’approcher « Blue eyes » lors de son unique concert à Forest National en 1975. Le 1er juin très exactement. (m.c.a)

(*) George Clayton Johnson et Jack Golden Russell
(**) les deux acteurs ne seraient plus, comme dans « Donnie Brasco » de Mike Newell, face à face mais l’un après l’autre.