De 7 à 77 ans
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NANNY MCPHEE

Kirk Jones (GB 2005 - distributeur : UIP)

Emma Thompson, Colin Firth, Angela Landsbury

97 min.
15 février 2006
NANNY MCPHEE

Quel joli film qui plaira autant aux enfants (à partir de 5 ans) qu’aux adultes.
Les premiers parce qu’ils y trouveront merveilleux et fantaisie, les seconds parce qu’ils puiseront fraîcheur et matière à réflexion sur la capacité de l’amour à rendre beau et meilleur.

Cette adaptation réussie d’une série de livres pour enfants, « Nurse Matilda » écrits par Christianna Brand dans les années 1960 doit beaucoup à sa scénariste, Emma Thompson qui y déverse à la fois une tendre humanité et une once de saine philosophie éducative rappelant, souvent à propos, qu’« il faut assumer les conséquences de ses actes ».

Tendresse, cocasserie, vacheries et soupçons de méchanceté sont au rendez-vous dans cette rencontre entre un veuf dépassé par la frénésie de ses 7 enfants à se débarrasser des nounous auxquelles ils sont confiés, et une candidate gouvernante, Nanny McPhee, à l’apparence sorcière-sque (verrues poilues incluses).

Emma Thompson est une Nanny dynamisante à souhaits (normal puisqu’elle dispose de pouvoirs magiques – comme celui de clouer littéralement les enfants au lit) dont le talent transfère à son personnage une énergie « trash » bien éloignée de l’aseptisée « Mary Poppins » son illustre aïeule cinématographique.

Colin Firth, dans sa prestation touchante d’un père que son chagrin éloigne de ses enfants séduit autant que dans « Love actually » de Richard Curtis.
Angela Landsbury, en tante riche et autoritaire, est une preuve de plus de la tonicité à l’écran des octogénaires (Micheline Presle, Danielle Darrieux, et bientôt Jeanne Moreau).

Les enfants, si l’on accepte le postulat temporel de la narration à savoir que l’histoire se situe au XIXe siècle c’est-à-dire qu’ils sont loin des préoccupations de nos chères têtes blondes contemporaines, sont tout bonnement craquants.
Ils illustrent, tout comme dans « The five children and It » et « Les tristes mésaventures des Orphelins Baudelaire », le réconfort que peut apporter la notion de fratrie lorsque des difficultés s’amoncellent dans une famille.

« Nanny » plaira aux âmes pures et rappellera aux plus cyniques que l’amour et le dialogue restent les plus efficaces des super pouvoirs. (m.c.a)