Gwyneth Paltrow, Robert Donwey Jr, Jeff Bridges
Il est surprenant Robert Downey Jr.
Après avoir accepté d’être dans « Fur » de Steven Shainberg couvert de poils, le voilà poussant la notion du sacrifice d’image jusque dans ses ultimes frontières en disparaissant dans une armure à damner le pion aux preux chevaliers du Moyen-âge.
Adaptation d’un comics créé il y a quarante-cinq ans par un quatuor de scénaristes et dessinateurs (*) de la célébrissime maison d’édition Marvel et upgradé par une panoplie d’effets spéciaux qui n’impressionneront que les moins de 10 ans qui n’ont jamais regardé les dessins animés proposés à l’heure des Kellogg’s par toutes les chaînes de télévisions privées - ce qui risque de faire peu de monde - , « Iron man » est un film bas-de-plafond.
Destiné à être consommé et oublié à la vitesse de l’engloutissement des pop corns qui en accompagneront la vision.
Un marchand d’armes américain est enlevé par des islamistes qui exigent de lui le missile dernier cri. Pour leur échapper, il se construit un overall de fer (très seyant quoique un peu chaud sans doute) lui permettant de voler.
Sa route croisera celle d’un inévitable very very bad guy - un Jeff Bridges gonflé à l’hélium -, et lui permettra, à quelques encablures bien pensantes des considérations racistes du début de film, de s’aligner dans le moule d’un politically correct sans surprise.
Chez les Témoins de Jehovah, le lion devient agneau, chez Favreau le vendeur d’équipement à tuer se transforme en défenseur de la paix.
Le seul miracle qui n’opére pas, c’est de métamorphoser un blockbuster (espéré par les producteurs/distributeurs) en clever movie.
On doute que le film puisse être distribué à Kaboul - là où la chasse aux corrupteurs de la jeunesse que sont Barbie et Spiderman (**) vient d’être aboyée. (m.c.a)
(*) Stan Lee et Larry Lieber aux textes, Don Heck et Jack Kirby aux dessins.
(**) Cette autre créature qui avec Hulk, Thor, The X-men, The Fantastic Four, Daredevil, Ghost Rider and Captain America peuplent, sans peur, sans reproche et sans féminisme, la galaxie Marvel.