Thriller
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THE BANK JOB

Roger Donaldson (Grande-Bretagne 2008 - distributeur :

Jason Statham, Saffron Burrows, Richard Lintern, Stephen Campbell Moore

111 min.
26 novembre 2008
THE BANK JOB

Angleterre, 1971. Père de deux petites filles et mari fou amoureux, Terry enchaîne les petites magouilles pour subvenir aux besoins de sa famille. Lorsqu’une vieille connaissance, Martine Love (Saffron Burrows), lui propose le casse du siècle ; il ne peut refuser.

Le braquage des coffres personnels d’une des plus grosses banques de Londres, c’est la belle vie assurée. Mais il va falloir jouer dans la cour des grands pour y arriver.

Terry compose une équipe avec une poignée de personnes en qui il a confiance. Mais c’est lorsque le braquage est fini que les vrais ennuis commencent. Ils étaient loin de se douter que les coffres contenaient des objets de « valeurs » qui sont plus importants que n’importe quelle somme d’argent.

La deuxième partie du film commence alors. Et pour cause, il y a beaucoup de choses à régler. Des photos dévoilant les travers sexuels d’hommes politiques en place dans le gouvernement britannique, d’autres photos d’un membre de la famille Royale en très mauvaise posture ou encore un listing très précis de policiers corrompus se trouvent aussi dans le butin.

Ce n’est donc pas seulement la police qui recherche les « petits » malfaiteurs mais aussi la Pègre, la famille Royale et les flics ripoux.

Cette histoire basée sur des faits réels est le résultat de nombreuses recherches que le réalisateur australien déclare avoir faites avec plaisir. Se plongeant dans les journaux de l’époque, il a tenté de montrer la face cachée d’une société, d’une époque.

Dans une ambiance très british et « seventies » où la caméra est au cœur de l’action, Donaldson signe un mise en scène efficace agrémentée d’un découpage nerveux. Il nous dépeint un monde où les pots-de-vin et violences sont monnaies courantes.

Un univers pourri, cruel qui en dégoûtera plus d’un. Mais le rythme est haletant et maintient un grand suspens agrémenté de nombreux retournements de situations.

Cette histoire vraie peut nous laisser amers sur notre vision de la politique, de la presse et de toutes ces choses dont on ne peut être que les témoins passifs. Mais elle réussit aussi à nous réconcilier avec les films de genre tel que celui-ci.

Les acteurs très brillants nous font aimer leurs personnages. Nous sommes du côté des « méchants » qui sont finalement les moins « méchants » de l’histoire.

Terminons sans oublier de citer le conflit romantique qui tourmente le charismatique Jason Statham tout au long du film. Bien dosé, dirons-nous, il ne gâchera en rien la force et la dureté des propos et nous permettra une petite parenthèse remplie de sensualité et d’élégance british. (Hélène Karenzo)